Rafalaisons

Gloire à ces Héros qui le mercredi 17 février, aux alentours de 14 heures, démontrèrent sans coup férir que les armées françaises savaient se montrer dignes de leurs glorieux ancêtres !

A grands coups de Rafales !

Par dessus d’un village bas-alpin.

Castellet (d’Oraison).

Donc proche de Manosque.

La démonstration de force infligée au pacifiste (quoique défunt) Giono par de jeunes et hardis garnements.

Imaginez !

Des Rafalaisons à environ 80 mètres d’altitude, des Rafalaisons destinées à débusquer une ou deux lièvres, peut-être même une laie et ses trois marcassins.

A la guerre comme à la       guerre.

Rien n’est impossible à de bons et téméraires militaires français.

Ils l’ont fait !

80 mètres d’altitude, au-dessus d’une bourgade dite perdue à quelques encablures du val de Durance.

Jusqu’à faire frémir les lavandins qui n’ont pourtant pas encore entamé leur processus végétatif 2021.

Jean le Bleu sorti de son long sommeil, d’une éternelle hibernation par delà les saisons ?

Pour un retour au Contadour ?

Nos militaires ne bavent pas.

Ils sont l’honneur de la Nation, la seule Nation à pouvoir se targuer d’avoir toujours défendu les plus hautes valeurs morales.

Humaniste jusqu’au bout des ongles, cette Nation.

Pétain et tutti quanti.

Castellet (d’Oraison).

Une double Rafalaison.

Les ailes de l’une des prodigieuses machines conçues par les Dassaulteurs patentés sectionnèrent trois lignes électriques à moyenne tension, provoquant un début d’incendie vite maîtrisé par les pompiers du cru.

Privés de cette chère électricité, les indigènes !

Durant trois ou quatre heures.

Les valeureux militaires, eux, avaient regagné la base d’Orange.

Sains et saufs.

Si fiers d’avoir accompli leur mission.

Dignes de Clément Ader, de Mermoz, de Saint-Exupéry.

Donc décorables.

L’ordre de la Nation, n’est-ce pas !

L’armée ne bave pas.

Ni à Castellet ni, bien entendu, au Mali.

L’armée sert la grandeur de la France.

Les gendarmes de l’air, paraît-il, enquêtent.

En toute confraternité ?