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15 octobre 2020

Couvre-feu

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A trois jours près, le Monarque commémorait selon des normes qui lui sont propres les conséquences funèbres d’un autre couvre-feu, celui qui fut décrété en octobre 1961 et mis en œuvre par un ancien collaborateur des nazis devenu sous le règne du Général aux bras si longs le Préfet de police de Paris.

Le 17 octobre 1961.

Les tueries perpétrées par la police franchouillarde et ses supplétifs.

Des dizaines, des centaines de cadavres de manifestants algériens qui, pacifiquement, réclamaient dans les rues de la capitale l’indépendance de leur pays.

Le 14 octobre 2020.

Le Monarque décrète le couvre-feu pour Paris et sa région, mais également pour huit métropoles (dont celle où je réside).

L’objectif déclaré : contenir les assauts d’un virus ayant l’évidente intention de décimer le peuple qui est le phare de l’humanité.

Mort au virus !

Et accessoirement, mort à tout ce qui singularise une société humaine.

Vive le recroquevillement, l’enfermement volontaire, le silence, la résignation !

Vive la soumission à un pouvoir qui, il est vrai, n’appartient plus depuis longtemps au peuple.

Dont il est légitime d’imaginer que pour éradiquer le Mal ce pouvoir fasse appel au savoir-faire des militaires.

Les chars.

La soldatesque.

Les bombinettes.

Un quarteron de généraux toujours pas en retraite.

Le regard glauque des Veaux rivé sur les écrans des machineries électroniquantes.

Allons enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé…

Le couvre-feu, phase ultime de l’infantilisation du peuple, qui révèle à quel point le Monarque et ses Obligés ne disposent plus que de la peur pour maintenir un minimum de cohésion au cœur d’une société agonisante.

Alors même que le virus est étranger à ce qui est assimilable à un suicide collectif.

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