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5 janvier 2017

Gazouillis du jeudi

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Les Gazouillis du jeudi..

Une feuilletaison négligente à l’heure des brèves de comptoir.

Une lecture un peu plus assidue à l’heure de la sieste, juste avant l’engourdissement, comme si le Pierrot et ses Sifflotteurs disposaient de cette stupéfiante capacité à anesthésier le peu qui survit de mon intérêt pour l’information.

Je le comprends le Pierrot : les temps sont difficiles.

Si difficiles qu’il serait suicidaire de refuser les aumônes.

D’où qu’elles viennent.

De Bouygues comme du Baron de Machinchose.

L’immeuble « qui va tout changer » et Montpellier « Numéro 1 accueil et relation aux usagers ».

Un rédactionnel « apaisant » d’un côté.

Une pleine page de publicité (en quatrième de couverture) de l’autre.

Les temps sont difficiles.

Mais l’argent n’a pas d’odeur.

Surtout pour un hebdomadaire qui ambitionne, à l’occasion de ses 30 ans, de s’offrir une cure de « rajeunissement ».

« Un géant face à la gare ».

Là où les nouveaux riches disposeront du droit d’acquérir l’un des « douze logements haut de gamme » (« certains dotés de piscine sur la terrasse »).

Du « 5 à 6600 euros le mètre carré ».

Une bagatelle

A moins qu’ils n’aient l’envie de fréquenter l’un ou l’autre des deux hôtels et de s’empiffrer de mets peut-être régionaux dans la brasserie (dont il est tout de même souhaitable qu’elle ne soit pas confiée à ce cher vieux Marcel).

Un bien bel immeuble, imaginé par une géniale architecte parisienne qui conçut auparavant des choses ouachement chouettes à Saint-Etienne et à Lyon.

Le Belaroïa.

Face à la gare.

Oui, c’est vrai.

Donc utile pour des gens très pressés.

Sans aucune ségrégation sociale, bien entendu.

Une vie paisible, dans le luxe, seulement scandée par le passage des trains.

Un rêve.

Et des pages de publicité à venir.

En second lieu, l’Hercule des Foires électorales.

Voleur de trottinette.

Au détriment d’un gamin qui nuitamment descendait sur son engin à deux roues le boulevard du Jeu de Paume.

Le Potentat s’élance.

Le Potentat « descend le boulevard à toute berzingue ».

Un gazouillis.

Si complaisant.

Mais une pleine de page de publicité en quatrième de couverture, ça n’a pas de prix !

Journal refermé, je dors.

Sur un tas de papiers agrémentés de tout plein d’images quadricomiques.

L’oreille droite reposant sur le cliché qui pourrait laisser supposer que le prix attribué par l’AFNOR fut usurpé : l’immense parvis de l’hôtel de ville est quasiment vide.

Je n’ai pas entendu battre le cœur de la cité.

Juste celui que produit le froissement des quelques billets de banque destinés à rétribuer un quelconque marchand d’illusions.

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