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19 novembre 2015

Affligé

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Affligé !

A un point tel que je sens naître en moi l’irrépressible désir de me replier dans ma tanière, de ne plus en sortir et d’observer un silence définitif.

Même si à l’instar de Brel j’ai dans la tête cette idée saugrenue : « j’aime mieux me tromper que me taire ».

De nauséabonds remugles se répandent jusque dans les moindres recoins de cette société acculée au désespoir.

Des gens que je croyais sensés, intelligents, raisonnables affichent des discours qui se nourrissent de pans entiers des idéologies qui conduisirent ce pays où je ne naquis que par hasard à s’engluer dans l’ignominie.

Des gens qui se tricolorisent le portrait.

Des gens qui marseillaisent à tout va.

Je me croyais un homme libre.

Je découvre que je ne suis qu’un individu soumis au régime de la liberté surveillée.

Je m’habitue, malgré moi, à la peur.

Non pas la peur de périr sous les balles tirées par un quelconque fou d’Allah, ni même d’un adorateur du dieu des vaticancaneurs.

Puisque je suis une sorte de miraculé qui a eu la chance de survivre à tant de guerres.

Mais la peur d’avoir à subir l’effondrement des valeurs qui donnèrent du sens à ma vie.

L’anéantissement de ce pour quoi j’ai tenté de me comporter en tant que citoyen.

Et que si les artificiers se situent bel et bien dans le camp des fous d’Allah, d’autres incendiaires agissent sous le couvert de libertés qu’ils ne défendent pas, qu’ils se préparent au contraire à cadenasser afin de nous rendre à notre condition de l’autrefois, la servilité.

Puisque rien ne doit entraver, à leurs yeux, la marche forcenée du capitalisme vers l’anéantissement de l’espèce humaine.

J’ai entendu le discours que prononça notre Monarque devant ce qui n’est pas la représentation nationale mais un substitut de ce qu’elle devrait être si elle avait conscience de l’énormité des enjeux.

L’absence de vision politique chez ce médiocre et fade personnage formaté par la machinerie étatique fait injure à la pensée de l’homme auquel il fait trop souvent référence, Jean Jaurès.

Là où il était urgent de s’adresser à l’humanité tout entière, de parler et de paix et de fraternité, cet homme-là n’a eu en tête que de médiocres calculs politiciens liés à son désir de durer dans les fonctions que le Peuple de France lui concéda.

Je ne doute pas de la nécessité de mettre un terme aux agissements mortifères des fous d’Allah.

Mais cette nécessité n’a de sens pour les peuples qui en sont les premières victimes que si leur offerte une perspective politique respectueuse de ce que fut leur histoire.

Cette nécessité n’a de sens que si se créent les conditions pour qu’ils soient débarrassés de tous les Tyrans auxquels nos gouvernants font la cour, révélant ainsi le peu de cas qu’ils font des libertés et de la démocratie.

Le discours du Monarque fut incohérent.

Le voilà qui se prépare à se rabibocher avec Poutine.

Bachar el Assad redeviendra très vite fréquentable.

Les peuples du Moyen Orient, eux, sont ignorés (j’ose à peine écrire « méprisés »).

Ils ne sont rien d’autre que des valeurs d’ajustement.

En témoignent les bombes françaises, américaines et russes qui foudroient indistinctement les habitants des cités auxquelles elles sont destinées.

Le bon grain et l’ivraie.

Sans que cela ne suscite d’émotion dans nos belles cités à nous.

Alors, la guerre.

La guerre comme seule et unique réponse.

Les fous d’Allah, à défaut d’être vaincus, seront peut-être contenus, comme le disent si pudiquement les brillants stratèges.

D’autres fous d’Allah, d’une autre obédience, prendront le relais, financés, soutenus, armés par les Tyrans qui sont les amis de François et de Manu.

Quelques barils de pétrole pour solde tout compte.

Les jeux du cirque.

Notre asservissement collectif.

Notre commun aveuglement.

Alors que ce Pays est notre Pays et que le seul Souverain en est le Peuple.

Alors que ce Pays est notre Pays, mais qu’il a dilapidé les valeurs qui lui conférèrent dans l’autrefois une incontestable notoriété.

Désormais géré par des boutiquiers, il s’enlise dans le renoncement, la petitesse, l’égoïsme.

Ce qui ne convient qu’aux seules castes des Médéfieux et des Affairistes.

 

A Voce Rivolta !

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