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4 octobre 2015

Orfévrerie

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L’avatar de la Dépêche du Midi usa ce récent samedi d’un titre qui m’intrigua : « La culture s’étale en ville ».

L’orfèvre en la matière, plumitif accessoire, ignorait-t-il lorsqu’il libella son article que le verbe s’étaler offrait dans ses usages communs moult éventualités ?

Ou laissa-t-il à ses lecteurs la liberté d’opter eux-mêmes pour telle ou telle signification, la plus proche de leur vision des efforts désespérés qu’accomplit l’Hercule des foires électoralistes pour essayer de faire croire que oui, en effet, il développe en la bonne ville de Montpellier une politique culturelle digne de ce nom ?

Quoiqu’il en soit, que la culture s’étende à toute à toute la cité, qu’elle se répande partout et qu’elle se diffuse jusque dans un lointain avenir, ou bien qu’elle chute et s’étale de son tout long, ou même qu’elle s’exhibe comme un vulgaire produit commercial, l’orfèvre en la matière a accompli sa mission et rendu compte de la conférence de presse durant laquelle Phiphi, Grand Métropolitain et candidat aux fonctions de Connétable du Grolanguedoc, entretint un quarteron de féaux sur la dite politique culturelle.

Celle de la Ville et de la Métropole confondues ou celle de la Métropole plus que de la Ville, tant il paraît que la seconde se dissout dans la première ?

Phiphi a nommé un nouveau directeur, un pilote des « grands » projets.

Phiphi maintient sur un strapontin (siège éjectable ?) le maire-adjoint en principe chargé de cette politique-là tant à la Ville qu’à la Métropole.

Celui qui fut d’une totale transparence durant la courte période au cours de laquelle Hélène Mandroux lui avait confié la culture n’a rien annoncé de nouveau.

Il s’est contenté de disserter sur les mêmes sujets, ceux qu’il ressasse depuis sa si modeste victoire électorale.

Dont ce Musée d’Art Contemporain aux contours toujours aussi flous.

Chez Phiphi, la culture n’existe que dans la représentation.

Pas un mot (si j’en crois l’orfèvre en la matière) sur les synergies à mettre en œuvre avec les usagers et les associations.

Rien sur la nécessité de placer l’action culturelle au cœur des processus permettant de renouer du lien social.

L’Hercule des foires électoralistes enclot le culturel dans le seul champ de la communication, et pour son seul profit bien entendu.

Cela dans une ville qui regorge d’énormes potentialités.

Tel est le paradoxe « Phiphi ».

Celui qui se rêve Connétable du Grolanguedoc mitonne les recettes les plus archaïques en y adjoignant les ingrédients les plus insipides de la modernité.

Dans son roman « La nuit de Walenhammes » (Gallimard), Alexis Jardin brosse en quelques lignes le portrait du frère jumeau de l’Hercule des foires électoralistes. « Sa liste (celle du nouveau maire de Walenhammes) est éclectique, il rassemble parce qu’il n’a pas d’idées, c’est son agitation qui sert de ciment : il a avec lui de vrais cons qui ont les idées claires sur les choses subtiles. »

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