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17 septembre 2015

Carrière?

09rv31charmag_socialiste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon Petit !

Tu m’inquiètes plus que tu ne me déçois.

Non pas tant dans la déclaration prématurée d’une candidature dont l’annexe de la Dépêche du Midi fit état hier ou avant-hier (en parallèle avec une publicité quadricomique pour une maison de retraite !).

Puisqu’il coulera beaucoup d’eau sous les ponts du Lez avant que ne se jouent les échéances de 2020, et que « l’éternité c’est la mer allée avec le soleil ».

Mais bien plus dans les traces abandonnées parmi les fèces de boucs, traces qui laissent entrevoir un conformisme politique fort mal venu en ces temps d’incertitudes et de confusion.

Que tu aies manifesté l’intention de prendre date, pourquoi pas ?

Il me semble toutefois malséant de mettre d’emblée la charrue avant les bœufs.

Ce dont nous souffrons depuis tant d’années, c’est d’une surabondance d’hommes providentiels, de tribuns empressés d’affirmer devant de rares auditeurs ébahis qu’avec eux à la conduite des affaires publiques, on rasera gratis demain.

Or, parmi les fèces de boucs, j’ai observé que tu te comportais de même manière que ces individus-là.

Comme s’il t’était impossible de t’extirper du moule qui t’a façonné, que tu l’admettes ou non.

Comme si tu avais choisi de privilégier dans l’assemblage de deux mots, « parti » (nom commun) et « socialiste » (qualificatif), le premier au détriment du second.

J’en veux pour preuve tes circonvolutions autour de Nanard, Grand Chef des Argousins, lors de son bref passage à Montpellier où il caressa dans le sens du poil des syndicalistes affiliés à la Maison Poulaga.

Ce qui me dérange, ce sont les louanges que tu tressas à l’intention d’un des principaux mécaniciens de la machinerie étatique dont je te rappelle qu’il fut, aux premiers jours de l’été, le Grand Architecte d’une loi autant scélérate que liberticide, élaborée dans l’urgence et sous de fallacieux prétextes.

Une loi que ne renie pas le camp d’à côté (tant je peine à concevoir qu’il puisse s’agir du camp d’en face).

Une loi qui si elle avait été adoptée par les représentants du camp d’à côté aurait illico provoqué l’ire des représentants de ton camp à toi.

Et c’est bien là où le bât (me) blesse.

Tu t’affirmes en homme du « parti » et tu laisses à la marge, via les flonflons de tes louanges, les valeurs qui sont ancrées dans l’âme d’un vrai « socialiste ».

Tu calcules.

Tu passes des compromis.

A l’instar de ton camarade Kléber dans l’ombre duquel tu te dissimules parfois, tu t’efforces de reprendre ta marche en avant et de gravir pneu à pneu les échelons de ta possible carrière politique.

Pour quelle perspective ?

Je veux dire pour quelle perspective qui soit digne du qualificatif dont j’ai le sentiment que tu le laisses à la marge (plus que tu ne le négliges) ?

Le Pouvoir ?

A l’image de Phiphi qui ne sut convaincre, voilà à peine plus d’un an, qu’une frange si réduite de l’électorat que sa légitimité en fut toute relative ?

L’espérance « socialiste » n’est évidemment pas réductible à des calculs aussi sordides.

Cette espérance-là est d’une autre nature : la construction collective d’une société de justice, d’égalité, de fraternité, une société d’hommes et de femmes libres, conscients des enjeux auxquels nous nous confrontons, eux, toi et moi.

Pour y atteindre, je n’imagine pas d’autre projet que celui de la construction d’un nouvel édifice dont l’élaboration relèvera de l’effort collectif.

Et qu’il devient donc urgent de conquérir de nouveaux espaces de liberté.

Donc de se désentraver de toutes les tutelles.

Lorsque tu adresses en direction de l’état-major solférinien des signaux de connivence, lorsque tu loues les mérites que tu prétends exceptionnels du Grand Chef des Argousins, tu t’englues dans des rets qui te rendront à ce point conformiste que tu t’avéreras définitivement incapable de devenir un des bâtisseurs d’un projet « socialiste ».

Ce qui serait peut-être dommageable.

Ce qui ne relève que de tes choix personnels.

Bien fraternellement.

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