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25 mai 2015

Espagne

podemos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si je me laissais aller à mes pulsions de l’autrefois, je bondirais de joie, puis j’ouvrirais l’une de ces bouteilles de vins que des amis catalans me firent découvrir voilà une bonne vingtaine d’années et qui me furent des ravissements.

La claque subie par la droite espagnole lors des élections locales.

Madrid.

Barcelone.

La victoire des Indignés.

Une victoire relative, certes.

Mais une victoire qui me fait chaud au cœur.

Dans l’instant.

Car je ne puis ignorer que surviennent dès aujourd’hui les lendemains de la victoire.

Les vainqueurs sont d’ores et déjà dans l’obligation de négocier avec des partenaires qui furent parmi les plus actifs artisans du désastre espagnol.

A Madrid comme à Barcelone, et dans tant d’autres cités et provinces.

Comment transformer un succès relatif en un bouleversement fondamental lors des élections générales de l’automne prochain ?

Comment s’éviter le reniement, les compromis boiteux, lorsque l’exercice du pouvoir s’offre à vous ?

Comment résister à la désagrégation de la démocratie, lorsqu’un peuple n’est plus souverain que dans les apparences ?

Les Puissants, ceux qui font et défont notre monde au gré de leurs intérêts, maîtrisent l’art d’étouffer et de contraindre la volonté populaire.

Il suffit de tourner son regard vers Athènes pour comprendre qu’un peuple isolé n’a plus ses propres destinées entre ses mains.

La Sainte Alliance des dits Puissants et de leurs Redevables, cette Sainte Alliance règne sur nos communes destinées.

Mais nous, nous n’avons toujours pas pris conscience que ces destinées nous sont communes.

Nous qui persistons à considérer qu’une tempête soufflant sur Athènes, Madrid et Barcelone n’est rien d’autre pour nous qu’un très léger zéphyr.

Nous qui ne recherchons que l’apaisant cocon de nos particularismes.

La victoire des Indignés entrouvre une perspective.

Mais elle sera très vite reléguée aux oubliettes si nous nous obstinons à nous replier sur nos égoïsmes.

Je n’ai pas la moindre envie que le meilleur des vins espagnols tournât à l’aigre.

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