Petite vérole

Je ne choisirai pas.

Je ne choisirai pas entre la peste et la petite vérole.

La peste, je connais.

Je n’ai jamais cessé de la combattre.

Mais je sais aussi que la petite vérole enrichit le terreau sur lequel prospère la peste.

En privant, entre autres, le corps social de ses défenses immunitaires.

Or, dans le canton où je vote, le suffrage universel ne me concède d’autre recours que la petite vérole.

Celle qu’incarne le Grand Métropolitain.

Si la peste prospère, c’est bien parce que la politique conduite par le Monarque et son Grand Chambellan tourne le dos aux valeurs qu’incarne la Gauche, qu’elle désespère le Peuple qui s’insurge à juste titre contre les reniements et les trahisons.

A Montpellier, c’est un féal du Grand Chambellan qui a entreprit de brouiller tous les repères.

Au nom d’une modernité factice, il exhume les vieilles recettes qui me conduisirent dès mon plus jeune âge à me détourner du parti socialiste.

Adepte, comme le Grand Chambellan, son ami, d’un pouvoir fort, il mitonne une daube au goût qui m’écœure, celle qui amalgame les vieilles viandes avariées de la social-démocratie et celles de la droite très peu républicaine.

Soit donc le terreau si fertile sur lequel prospère la peste.

« La faute morale et politique », c’est d’abord et avant tout d’avoir dupé le Peuple et d’avoir mis en œuvre, contre sa volonté, la politique conforme aux exigences des Maîtres du Grand Désordre Capitaliste.

« La faute morale et politique », c’est de dissimuler cette infinie bassesse-là sous un vocable qui n’a plus de républicain que les seules apparences.

Le dimanche 29 mars, je ne choisirai pas.

Le dimanche 29 mars, je ne choisirai pas entre la peste et la petite vérole.