Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
26 juillet 2014

Israël

Il devient donc indécent d’écrire que ce commet Tsahal à Gaza relève de la barbarie.

Deux messages injurieux me reprochent un antisémitisme qui ne se différencierait pas de celui qu’éructèrent à Paris quelques bandes de casseurs.

J’assume mon propos.

Les huit cent et quelques morts palestiniens, que les Médiatouilleurs mettent en parallèle de façon quasi systématique avec la petite quarantaine de morts israéliens, ne seraient donc que quantité négligeable ?

Au nom de quoi ?

Est-il possible de décompter les cadavres d’enfants sans être submergé par l’indignation, par la colère ?

N’aurait-on que le droit de nous résigner lorsqu’une journaliste énonce d’une voix monotone le communiqué qui nous apprend qu’une école de l’ONU vient d’être bombardée et que sous les décombres, des gosses qui bénéficiaient du droit d’apprendre se sont, d’un coup d’un seul confrontés à la mort ?

Plus encore !

Préciser que l’état d’Israël est gouverné conjointement par la droite et l’extrême-droite est-il à ce point inconvenant ?

Cette gouvernance serait-elle moins répréhensible, plus supportable que celle qui, supposons le pire, associerait en France Copé ou Sarkozy et la fille Le Pen ?

Cette guerre est une folie insensée.

L’accusation est formulée par des intellectuels israéliens.

Cette guerre qui multiplie le nombre des martyrs fait les affaires du Hamas.

Elle lui confère, au sein du peuple palestinien, une aura qui ne pourra que renforcer son influence, y compris là où l’OLP est la composante majoritaire, en particulier en Cisjordanie.

Comment a-t-il pu en arriver là ?

Le peuple israélien.

J’ai évoqué les quelques voix discordantes, celles des hommes et des femmes que révulse la barbarie.
Mais observés de ma fenêtre, ils sont peu nombreux.

Or, ce même peuple descend en ligne direct de celles et ceux qui, éparpillés en Europe, avaient été les victimes de l’Holocauste.

En ma grande naïveté, j’avais cru qu’un tel peuple était à tout jamais immunisé contre le recours à la violence aveugle.

Force m’est de constater que je m’étais gravement trompé.

Gravement, car il y avait déjà eu dans un passé pas si lointain que cela les massacres perpétrés à Sabra et Chatila sous le contrôle d’une armée commandée par le sinistre personnage qui avant d’être maintenu durant de longues années en survie artificielle fut le premier ministre de l’état d’Israël.

J’avais cru à un accident, une anomalie, dont le peuple israélien tirerait d’irréversibles enseignements.

Cela faillit peut-être se produire, lorsque Rabin accepta de négocier avec Arafat.

Mais Rabin fut assassiné.

Par un israélien.

Un fanatique, m’expliqua-t-on.

La paix de laquelle devait découler l’existence de deux états, cette paix-là ne fut jamais signée.

Pire, les faucons israéliens s’emparèrent progressivement des leviers du pouvoir.

(J’ai honte d’assimiler ces israéliens-là à ce superbe rapace qui ne chasse que pour se nourrir et nourrir sa portée.)

Le camp de la paix, entre Tel-Aviv et Jérusalem, semble être quantité négligeable.

Le pouvoir israélien colonise.

Le pouvoir israélien massacre des innocents.

La majorité dite silencieuse acquiesce, applaudit peut-être.

Elle participe aux obsèques de gamins enuniformisés, victimes accessoires de la folie de leurs dirigeants.

Elle pleure la mort de gosses qui sont pourtant les lointains cousins des centaines d’autres dont leurs chefs leurs serinent qu’ils sont leur ennemis.

Sémites les uns et les autres, cependant.

Ce monde des barbaries généralisées échappe à mon entendement.

Je ne trouverai pas refuge dans une quelconque tour d’ivoire.

Je ne cesserai pas de m’indigner, de clamer ma colère.

Mais me taraude chaque jour un peu plus cette question : quel monde t’apprêtes-tu à laisser à tes petits enfants ?

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité