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Comédies
6 mars 2013

COMEDIE (107)

Mercredi 6 mars.

Neuf heures et quelques minutes.

Halles Castellane.

Où j’effectue mes emplettes quotidiennes.

En l’occurrence : trois poireaux, une rougette, deux kiwis, deux oranges sanguines.

Les Halles sont quasiment désertées.

Normal : il pleut sur Montpellier.

Une pluie de printemps, c’est vrai, mais tout de même de la pluie.

Laquelle répugne au montpelliérain de vieille souche.

Alors qu’elle réjouit le vieil ardennais qui en son for intérieur pense à l’imminente pousse des premières asperges sauvages.

La poissonnière a déserté son étal : elle savoure un banane devant l’étal du fromager.

Une désertion motivée par son manque d’appétence pour Celui qui effectue une matutinale visite des halles.

Le Tout Petit Bonhomme soi-même.

Accompagné des trois éminents intellectuels qui constituent sa garde rapprochée.

Le Tout Petit Bonhomme semble s’essayer à initier un dialogue avec la Légumière qui n’est qu’une intermittente de la chose.

Le Tout Petit Bonhomme tend son tout petit bras de Tout Petit Bonhomme par-dessus l’étal où trônent tomates espagnoles et haricots verts sénégalais.

Sa toute petite main (droite) se referme sur celle de l’accorte Légumière.

Une toute petite main en quête de reconnaissance, d’estime, d’amour, allez savoir.

Une toute petite main qui se familiarise avec des rituels qu’il faudra renouveler des milliers et des milliers de fois si le Tout Petit Bonhomme veut atteindre au pinacle.

Je passe mon chemin.
Direction le Pétrisseur de miches chez lequel je fais l’acquisition d’un pavé bien cuit et tranché.

Deux euros et quarante cinq centimes le dit pavé.

Mais le vieil ardennais est un impénitent dévoreur de pain, un pain qu’il accompagne de quelques-uns des fromages proposés chez Bou.

Dont un très vieux comté qui n’a cependant point vieilli dans les caves de Roquefort : normal, il craint la moisissure.

A l’instant où je quitte le Pétrisseur de miches et où j’ouvre mon parapluie, puisque redouble la pluie, le Tout Petit Bonhomme et sa garde rapprochée traversent la rue Saint Guilhem.

En direction de la pharmacie, me semble-t-il.

Que peut s’en aller quérir chez l’apothicaire le candidat déclaré ?

L’un de ces produits qui éliminent, en ces temps de grippes et de gastro-entérites, les miasmes qui se communiquent de main à main lors d’étreintes prolongées ?

Qui sait ?

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