COMEDIE (101)

Mardi 21 janvier.

Dès potron-minet, je quitte mon chez moi et m’adonne à mon errance matutinale dans les rues de la Cité.

Aux alentours de 10h30, après avoir bu deux petits noirs, feuilleté la presse et effectué quelques emplettes, je regagne mon chez moi.

Dans la cuisine, la machine à laver le linge me délivre un message de détresse.

Et pour cause : elle est privée d’eau.

Veolia en a décidé ainsi.

Sans même m’avertir.

Sans avertir les usagers.

Et cela au temps de l’Internet, des téléphones dits mobiles, des plaquettes et autres accessoires grâce auxquels l’information se diffuse à la vitesse de l’éclair.

Des usagers qui ne sont pour la rutilante société capitaliste que des cochons de payants tout juste bons à lui assurer de juteux profits.

Le service public se meurt.

Le service public est mort.

Le Tout Petit Bonhomme prétend convier les citoyens à débattre de la question de l’eau au sein de cette Agglomération qui lui échut quasiment par hasard (voir ma précédente chroniquouillette).

Une eau dont Veolia tire de substantiels profits.

Moi, je confesse une véritable passion à l’égard du service public.

En tant que citoyen, je voterai pour celles et ceux qui décideront de chasser le loup de la bergerie.

Celles et ceux qui auront donc le courage de botter le cul à ces rapaces auxquels d’inconséquents élus ont confié la gestion d’un bien collectif.