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Comédies
8 mai 2011

COMEDIE (21)

Montpellier n'est pas Lille.
Même s'il semble exister quelques affinités entre notre Hélène et Martine Aubry.
Lorsque l'on brade, à Montpellier, manque l'essentiel: les frites et les moules.
Les vraies frites, cuites et dorées dans de la vraie graisse, et qui vous donnent des envies de régalades à force de vous titiller les naseaux avec leurs insidieuses vapeurs.
(Pas comme les frites macdociles ou quiquickeuses, dont l'huile empeste et dont les vapeurs vous accablent les dits naseaux!)
Les vraies moules, celles de bouchot.
(Même si la bouziguette est susceptible, je le concède, de se substituer à la bouchot pour peu qu'elle soit de petite taille.)
Et puis, lorsque l'on brade à Montpellier, il est des commerçants qui trouvent indigne de leur statut les étalages dans les rues.
Des commerçants qui pètent bien au-dessus du niveau de leur cul qu'ils ont très bas.
Des épiciers, des fanfreluchiers, des atouriers, des godassiers....
Qu'importe, après tout.
Des sans statuts, des sans bail, des sans vitrine ont, quant à eux, vidé leurs greniers et ont exposé la multitude des petits riens dont ils n'avaient plus l'usage.
(Pour trois modiques euros, j'ai fait l'acquisition du roman de Simone de Beauvoir "Les Mandarins", dans l'édition de 1954, s'il vous plaît, celle du prix Goncourt!)
Mais, tout de même, je n'ai dégusté ni frites ni moules.
La faute à Marc Dufour, si occupé à détricoter la SNCM?????
Brave exécutant d'un libéralisme à tout crin, ce Marc Dufour!
Mais qui, à Montpellier, reste le bradouilleur en chef.
 
 
L'évocation succincte de Martine Aubry me remémore les doléances formulées ces derniers jours par les farfadets qui se comportent beaucoup plus souvent en tant que frères plutôt qu'en tant que camarades.
Je ne blâme pas la fraternité, sauf lorsqu'elle vire au clanisme, donc lorsqu'elle favorise l'intérêt particulier au détriment de l'intérêt général.
Or, dans les affaires en cours, les intérêts du sénateur qui va son train semblent étrangers à l'intérêt général. Lui qui sut si bien intriguer pour additionner en son âge quasi finissant deux confortables sinécures.
Exiger la transparence au terme de longues années de pratiques d'opacification prête à sourire.
Des années scandées par d'incessantes virevoltes étrangères à une vision politique, fusse-t-elle celle du myope ou du presbyte.
Les camarades montpelliérains qui accordent encore du sens au beau mot "socialisme" seraient bienvenus de lire quelques-unes des plus exaltantes pages écrites voilà une centaine d'années par un certain Jean Jaurès.
Le sénateur qui va son train mais aussi celles et ceux qui l'accompagnent sont étrangers au socialisme de Jean Jaurès.
Ce qui est infiniment gênant pour la cause du socialisme dont je rappelle qu'il ne s'agit ni d'un vilain ni d'un gros mot.
Les affairistes n'agissent pas dans le sens de l'intérêt général.
Ne les concernent que l'intérêt particulier qui induit comme préalable le partage des sinécures.
 
 
"De la merde!"
Dans un autre temps, l'homme à lunettes qui vante désormais les mérites des épiciers de la mal-bouffe, celui-là sortant du restaurant "L'Assiette au boeuf" eût tempêté avant de s'exclamer: "De la merde!".
Je m'essaie donc à l'imiter dans ses outrances passées.
Ce vendredi 6 mai, je dîne dans le restaurant qui fait face au cinéma "Le Diagonal".
Menu express autour d'une bavette (sauce échalote) et de frites.
Une bavette pour la cuisson de laquelle je suis interrogé: à point, saignante ou bleue?
Une interrogation vide de sens lorsque l'assiette arrive à destination: l'épaisseur de la bavette, qui n'excède pas les trois millimètres en sa partie centrale, n'autorise qu'un fulgurant aller et retour sur le gril.
Quant à la sauce "échalote"? "De la merde"! Ou, du moins, ce qui y ressemble. Côtés goût et consistance.
Et les frites, qui ont si peu et si mal baigné dans une huile interlope, à peine colorées et si molles!
"De la merde", qu'il aurait hurlé l'homme aux lunettes.
Voilà donc un établissement qui ne fait plus de la restauration.
Non! De toute évidence, des mitouilleurs mal rétribués s'arrangent comme ils le peuvent avec des produits surgelés. Un point, c'est tout.
De quoi m'ulcérer l'estomac!
D'autant plus que le vin rouge (en carafe) à peine exhumé du réfrigérateur peinait à atteindre les 6° centigrade!
La cuisine à la française serait-elle à ranger au rayon des vieilles lunes?
 
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