Lé début de la fin

2,03%!
Au bout du compte l'un des sondages auxquels j'avais référence avait vu juste.
Le score obtenu par Christian Jeanjean se situe à peine au niveau du symbolique.
(Un score qui, faut-il le rappeler, lui laisse tout de même sur les bras une conséquente facture, puisque l'Etat (Mère?) ne rembourse les frais de campagne qu'aux candidats dont le score a atteint le seuil fatidique des 5%.)
Selon le Libre Midi de ce lundi 15 mars, le candidat de "L'Union Républicaine Populaire" se réjouit tout de même du résultat qu'il a obtenu dans la ville qu'il gère en bon Père de Famille.
Palavas-les-Flots.
51% des suffrages exprimés.
Selon les normes fixées par les machines électroniqueuses.
Donc pas de quoi pavoiser.
Un score qui reflète ce qui ressemble déjà à du désenchantement dans un électorat beaucoup moins homogène qu'il n'y paraît.
Le début de la fin, en quelque sorte.
Un homme politique à bout de souffle.
Un homme politique réduit à la solitude.
(Le Libre Midi a pris un malin plaisir à relater la soirée électorale du candidat ratatiné: "Mais où est donc Christian Jeanjean? Annoncé à la salle bleue -fermée- d'aucuns le cherchent à la mairie. Finalement, c'est dans la petite salle du COS que l'on trouve le meneur de l'URP, entouré d'une quinzaine de partisans...")
Donc, la solitude, l'isolement.
Et très bientôt, les défections, les trahisons.
Pire: l'UMP ne pardonnera pas.
Elle ne pardonnera pas ce qui fut, aux yeux des amis de Nicolas, une trahison.
Christian Jeanjean est d'ores et déjà un homme politique en sursis.
(Quel plaisir d'ouïr, ce matin même, lors de ma tournée de quelques-uns des commerces de la station balnéaire, les propos peu amènes tenus par certains de ceux qui furent, jusqu'à une période récente, de chauds partisans du maire!)
Ses 51% sur Palavas ne dissimulent même pas le score médiocre que réalise "le meneur de l'URP" sur le canton de Lattes: 18,71% des suffrages exprimés!
Je le répète: Christian Jeanjean ne dispose plus d'aucune marge de manoeuvre.
Même pas la marge cantonale.
Il ne lui reste désormais que l'abri précaire de sa Redoute.
C'est peu pour cet homme qui, voici bientôt un an, proclama avec tant de conviction son amour pour le Languedoc-Roussillon.