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Comédies
30 mars 2009

Tournis

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Ca ne donne peut-être pas le tournis aux repreneurs.

Mais ça le donne aux palavasiennes et aux palavasiens, du moins à celles et ceux qui s'intéressent à la chose publique.

Puisque, depuis l'ouverture du phare, c'est le cinquième exploitant qui se voit rayé de la carte.

Un sixième exploitant vient d'être intronisé.

Et pas n'importe qui: Vincent Candela, un ancien fouteux, associé de deux maîtres queux ayant pignon sur rue en la bonne ville de Montpellier.

Le triumvirat, s'il faut en croire leurs déclarations au Libre Midi, affiche de très hautes ambitions: "Notre idée est de faire du Phare une référence absolue de Perpignan à Menton. Pas en faisant du Pourcel mais en proposant une cuisine haut de gamme, l'équivalent d'un ou deux macarons, mais sans chichis."

Voilà donc pour le restaurant "haut de gamme" qui, promis, ne sera plus "une cantine panoramique", mais bel et bien un établissement chic dont le ticket moyen se situera entre 80 et 100 euros. Un restaurant auquel il sera adjoint, à l'étage inférieur, un bistrot fruits de mer dont le même ticket moyen sera de l'ordre de 25 euros.

Mieux encore: les rénovateurs annoncent l'embauche d'un chef, un vrai, mais aussi d'un sommenier "meilleur ouvrier de France".

Et pour que l'établissement ait vraiement de la gueule, il se murmure qu'un "monstre sacré du design" conférerait peut-être à cet établissement cet aspect élégant et cossu qui est la marque de la cité balnéaire.

Qui vivra verra!

L'auteur de ces lignes qui a déjeûné deux ou trois fois dans les brasseries montpelliéraines des deux compères de Vincent Candela exprime un certain septicisme. Il lui reste, en effet, un goût plutôt amer au fond du gosier.

Mais comment ne pas partager le bel enthousiasme de ceux qui mijotent "la référence absolue de Perpignan à Menton"?

Deux questions restent toutefois sans réponse:

  1. Quelles sont les causes réelles de la "défaillance" du précédent gestionnaire? La rumeur laisse en effet accroire que ce gestionnaire payait régulièrement son loyer au "locataire officiel", lequel "aurait oublié" de reverser les sommes à la Mairie, propriétaire des lieux.
  2. Quel avenir pour les 25 salariés placés sous la tutelle de l'ancien gestionnaire? Quels avantages tireront-ils d'une "rupture conventionnelle de contrat"? L'Edile qui, voici tout juste un an, menait campagne en laissant entrevoir que "des centaines d'emplois peuvent être créés", est peut-être en mesure d'expliquer le sort qui sera réservé à ces 25 bientôt chômeurs. Puisque, c'est une certitude (cf le Libre Midi), le futur Chef "sera accompagné de sa brigade".

Ces questions sont sans doute accessoires aux yeux de l'homme qui ambitionne désormais de conquérir l'Hôtel de Région? Mais n'a-t-il pas autrefois précisé "que Palavas est une démocratie et que la décision vous appartient..."?

Vous?

Nous! Citoyennes et citoyens de cette paisible cité où tout n'est que luxe, calme et volupté!

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