(re)J+77

A peine plus de cinq minutes.

Le temps de voir et d’écouter comment le Grand Chambellan s’adresse au peuple.

Le temps de savoir combien de jours, de semaines encore je serai dans l’obligation de tisser mes suaires.

Le temps d’un sourire.

Le temps d’une larme.

Il ne sait pas le Grand Chambellan.

Pas plus que ne savent ni le Monarque ni les autres Sous-Chambellans ni même les doctes savants réunis au sein des conseils occultes censés distiller aux ignorants les provisoires et éphémères vérités prétendument scientifiques.

Ils feignent.

C’est tout.

Puis ils décrètent, édictent, ordonnent, contraignent, menacent, astreignent.

Le Grand Carnaval.

Au bal au bal masqué ohé ohé
Elle danse elle danse elle danse au bal masqué
Elle ne peut pas s'arrêter ohé ohé
De danser danser danser au bal masqué

Roselyne.

Rue de Valois.

Royalement.

Et tous, Chambellans et Sous-Chambellans, dans le même élan frénétique, ils dansent.

Autour de Roselyne qui sous un autre règne fut en charge de la santé des Franchouillards.

Ils dansent dans le strict respect des gestes Alain.

Je m’égare.

Du Nord à l’Est.

Donc ?

Le Grand Chambellan parla au peuple.

L’image quadricomique.

Le Grand Chambellan convia son Accessoiriste en charge de la santé et du bien-être de ce peuple à enrichir son propos de considérations vides de sens.

Sanofi ?

Sanofi pas.

Pas du tout.

Mes paupières se sont refermées.

Je me suis résolu à la surdité.

Je ne suis déjà plus de ce monde.

Le leur.

Aux terrasses brouillées quelques buveurs humides
Parlent de haridelles et de vieilles perfides
C'est l'heure où les bretelles soutiennent le présent
Des passants répandus et des alcoolisants

Jacques ?

Reste-t-il une petite place, rien qu’une petite place, du côté des Marquises ?