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5 avril 2020

J+20

cap

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J+20

Manchedi.

Les mots des rats.

Une antédiluvienne tradition chez les Vaticancaneurs.

Ceux qui clochent du pied droit.

Et qui bénitouillent à tout va.

 

Aucun signe émanant de saint Roch.

Ni pour éloigner des trottoirs les abominables virus (dont il serait intéressant – Bourdieu, revient ! – de connaître les origines sociales des quelques milliers de décédés recensés à ce jour).

Ni pour contraindre le ciel à déverser sur les contrées languedociennes des ondées salvatrices.

Rien.

Peut-être serait-il judicieux de déclasser Roch et de le priver d’une sainteté désormais injustifiée.

 

La confination.

Qui fait beaucoup plus que m’insupporter.

Le spectacle des Veaux aux erratiques errances parmi des pâturages déjà jaunis comme aux jours les plus torrides de l’été, ce spectacle me navre.

Je ne parviens plus à en rire.

Plutôt l’envie de sortir le knout et de flageller les croupes dociles qui bousent devant l’entrée de l’entrepôt où un sbire interdisait ce matin la vente de vins et d’alcools.

Que n’ai-je opté pour l’exil en mes vertes années !

 

L’économie régionale durablement affectée par la confination ?

Les Collectivistes sont interdits de séjour au Cap d’Agde.

Or, tous issus des couches sociales moyennement supérieures (voire même hautement embourgeoisées), non contents de s’empiffrer de mets roboratifs et fort coûteux, de s’engorger de champagnes et d’autres alcools propices à l’expression d’incontrôlables quoique très provisoires amours, ils transféraient vers les banques de conséquentes quantités de devises.

Des clichés quadricomiques en témoignent : pas la moindre présence humaine, mâle ou femelle, dans le périmètre de la Baie des Cochons.

Pire encore : les établissements qui accueillaient les foules des adeptes des tumultueuses liesses collectives, tous ces établissements-là gardent leurs portes closes.

La catastrophe économique est imminente.

 

J’ai barbeculté.

Mais je ne voudrais pas que les narrations quotidiennes des heures les moins sordides de ma confination soient considérées par des lectrices ou des lecteurs inattentifs comme des incitations à la consommation abusive de quelques-uns des vins de la contrée où je survis depuis trente ans déjà.

Et bien que me titille le désir de vanter les exceptionnels mérites d’un autre Terrasse du Larzac qui agrémenta mon déjeuner.

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