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29 juin 2012

Pente fatale

A peine sont-ils installés au pouvoir que les socialistes administrent la preuve qu’ils ne sont rien d’autre que des exécutants au service de l’appareil d’état.

Tel ce nouveau ministre de l’intérieur que rien (ou presque rien) ne différencie de son prédécesseur.

Obsédé lui aussi par les chiffres, la marque selon lui de celui qui se refuse au laxisme.

Ce que j’estime affligeant.

Ce que je juge immoral.

Est-il nécessaire d’évoquer le marché de dupes conclut la nuit dernière à Bruxelles ?

Est-ce faire preuve de mauvais esprit que d’insister sur la décision édictée par le Premier Chambellan : réduire le budget de fonctionnement de la plupart des ministères, soit donc amputer la fonction publique de dizaines de milliers d’emplois ?

Alors que s’achèvera très bientôt le second mois du règne de notre François, est-il dès lors illégitime de poser cette question : est-ce donc pour cela qu’il fut élu ?

Pire encore : les plus récentes décisions sont-elles contenues dans le programme en faveur duquel se prononcèrent une majorité de citoyennes et de citoyens ?

Un autre problème s’insinue dans le débat public : celui sur le non-cumul des mandats.

Une règle qui figure, me semble-t-il, dans le dit programme, mais une règle que nombre de caciques, installés dans plusieurs sinécures, n’ont guère envie de faire voter par l’assemblée nationale.

Alors même qu’elle fut adoptée en interne par une large majorité des militants socialistes.

Ce qui constituerait, dès lors qu’elle ne s’appliquerait pas, une double trahison.

Voilà donc le parti socialiste engagé dans une drôle de partie dont il risque très vite de payer le prix fort.

A cause de ses reniements, en raison de sa capacité à s’adapter à des obligations imposées par des cliques qui n’ont aucun compte à rendre puisqu’elles ne détiennent pas leur pouvoir du suffrage universel.

Le parti socialiste, lui, sera très vite confronté à ce suffrage universel.

Pour peu qu’il persévère, il ne fait guère de doute qu’il sera sanctionné, au cours des prochains scrutins, par le Peuple Souverain.

Des scrutins locaux, certes, mais ce serait du plus mauvais effet que de voir des féodalités socialistes tomber dans l’escarcelle de cette droite dont j’affirme aujourd’hui encore qu’elle n’est pas républicaine.

A moins qu’exaspéré ce Peuple n’accorde encore plus de légitimité à Celle qui est la négation et de la démocratie et de la République.

Il est toujours extrêmement dangereux de pousser le Peuple au désespoir.

Le parti socialiste joue avec le feu, à force de reculades, de renoncements, de dissimulations.

Le début du règne de François le Débonnaire m’avait rassuré.

Pour une seule raison : le retour à un fonctionnement « normal » des institutions.

Les décisions qui s’élaborent dans le secret des cabinets, sous la houlette de conseillers qui ne sont rien d’autres que de grands commis de l’Etat, ces décisions-là exaspèrent mes inquiétudes.

Le Peuple Souverain n’acceptera pas, non seulement que les promesses électorales ne soient pas tenues, mais aussi que lui soient imposées des potions amères mitonnées par les apprentis sorciers qui se sont approprié l’essentiel des leviers de commande.

Lui seul, le Peuple, est en mesure de revivifier la démocratie en contraignant le Pouvoir à ne plus esquiver ou dévoyer les débats majeurs.

Il ne sera donc rien de pire que l’inertie et l’attente.

 

A Voce Rivolta

 

NB/ Juste quelques mots de Michel Butel dans la plus récente parution de « L’Impossible » :  « Nous avons honte d’être fugitivement apaisés, honte d’être surpris à simplement nous reposer, mais c’est ainsi, il en sera toujours ainsi : nous sommes aussi ces personnes-là qui avons voté Obama, élu il y a quatre ans par les habitants du monde entier, nous sommes aussi ces idiots-là, nous sommes aussi ces personnes qui ont élu Hollande sans trop y penser, nous sommes ces nigauds-là."

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