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16 février 2012

Reinette

Point de faux semblant : j’enthousiasme.

Intransitivement, si cela est susceptible de vous convenir.

Depuis les premières heures de ce jeudi 16 février, campé sur la terrasse, une feuille de sauge dans chacune de mes narines (non dépoilées), j’éructionne !

« Vive le Roi !

Vive la Reine !

Vive la Reinette ! »

Soit donc :

-         le sosie du (de) Funeste Clavier, placier en assurance, prédicateur et naufrageur patenté ;

-         Kékunkimadi, son épousée, dont les statues se substitueront à celles de Marianne au sommet des édicules érigés à la gloire des survivants du Grand Désordre Capitaliste ;

-         la Reinette, l’enfantelet dont je me demande ce qu’il vient foutre dans cette farce.

J’éructionne.

Depuis hier soir, je sais que la France monarchiante se survivra à elle-même.

Une survivance qui exacerbe déjà en moi mes penchants régicides.

En dépit de mon grand âge et de tous les maux qui m’accablent.

L’arthrose et les rhumatismes, comme de bien entendu.

Mais aussi l’infarctus de l’ami aux cardes.

Les désagréments prostatiques.

Les incontinences.

Et tout le reste puisque ma pudeur s’évertue à contenir mes élans.

Régicide.

Un Ravaillac doté de ses ciseaux.

Un Ravaillac qui tranche les têtes.

Celle du Roi.

Celle de la Reine.

Celle de la Reinette….

Quoi que non : je lui laisse une chance à celle-là.

Même que je suis prêt à la confier à la Royal.

Ségolène, oui.

Dont le sein patriotique est capable de nourrir sa bonne douzaine d’aristocratiques rejetons.

Je tranche.

De manière anticipatoire.

Afin de prémunir le Peuple du pire.

L’effigie de l’Amaigri.

Celle du Béarniais.

Celle de la Marinasseuse que je réduis en confettis.

Celle de Mémé.

Mémé Lenchon.

Celle d’Eva la Verdouilleuse.

Qui que j’oublie ?

Le Mécano quasiment invisible dans l’ombre du Postier ?

La sœur cadette d’Arlette.

Le Nemrod.

Mais aussi les forfaitistes.

Sœur Broutin, fermentatrice de fromages de biquettes.

Morin Tintin.

Borlouping.

J’éructionne.

Sur ma terrasse.

Debout.

Une feuille de sauge dans chacune de mes narines (non dépoilées).

« Vive le Roi !

Vive la Reine !

Vive la Reinette ! »

Afin de m’assurer une très provisoire éternité de régicide.

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