COMEDIE (16)

Calomnie!

Le Bedeau.....

Non! Pardon!

Le sénateur Navarro est innocent!

Innocent des forfaits dont l'accusent ses Pairs, forfaits que relate le Libre Midi du mercredi 30 mars.

Le Libre Midi?

Un torche-cul au service de la droite.

Alors que lui, le Sénateur, n'a jamais cessé de démontrer, au fil de son action, son viscéral attachement aux grandes valeurs humanistes de la gauche.

Enfin, soyons juste: à des gauches à géométrie variable.

De Laurent à François en passant par Ségolène.

Entre autres.

Le Sénateur vit fort modestement.

Peut-être même chichement.

De beaucoup de riens agrémentés de quelques très peu.

Ca vous gagne quoi, un sénateur qui va son train?

Ca vous gagne d'autant moins quand on vice-préside bénévolement la Région.

Si peu même que le fort maigre salaire de madame permet à peine de payer les trois grains de sel qui confèrent un peu de goût à la brandade.

Dans un pays où les prix flambent.

Dans un pays où le pouvoir d'achat baisse tant et tant que même un sénateur qui va son train doit solliciter les Restos du Coeur pour composer ses menus de fin de mois.

Alors,non!

Non à ces indignes insinuations colportées par la direction collégiale chargée de gérer les affaires courantes de la fédération socialiste de l'Hérault.

Haro sur le Libre Midi, torche-cul de la droite et de ses suppôts!

ARTICLE DU LIBRE MIDI:

"Le rapport de la direction collégiale est arrivé sur le bureau de Martine Aubry. La gestion du couple Navarro poserait problème.

Robert Navarro, ex-premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Hérault, et son épouse Dominique, qui fut jusqu'à récemment la permanente de la structure, sont visés dans un rapport remis, il y a 48 heures, à la direction nationale du PS.

Il s'agit des conclusions présentées par la direction collégiale héraultaise, mise en place fin septembre dans le cadre de la tutelle décidée par Martine Aubry et une majorité du bureau national. Selon nos informations, des prestations touristiques réitérées, et encore des frais de restaurant non justifiés auraient été pointés durant la période 2008-2009 qui a fait l'objet d'un examen minutieux.

Il est aussi question d'un déplacement d'une quinzaine de militants, à Lorient, dans le cadre d'une action de soutien à François Hollande. La facture s'est élevée à 10 000 € alors que cette dépense ne serait pas considérée comme des frais de fonctionnement relevant de la "fédé". La somme est jugée très élevée au regard du budget annuel : environ 400 000 €.

Le rapport relèverait en outre des anomalies comptables non répréhensibles au regard de la loi, mais non conformes aux statuts : certaines sections (dont la fameuse section XI de Montpellier, dite "section hors sol") étaient débitrices auprès de la fédération. Traduction : des militants non à jour de cotisation auraient pu voter par ce biais.

Après la rectification du fichier, qui était un autre des missions assignées à la collégiale, il y aurait à ce jour quelque 1 900 militants en règle. Or, quelle ne fut pas la surprise des dirigeants de constater, après envoi d'un courrier interne, qu'un quart d'entre eux n'habitaient pas à l'adresse indiquée, selon la formule postale.

Question : quelles conclusions et conséquences seront tirées de ce rapport par la direction nationale ? Corollaire : en cette période de préprimaire, la "question héraultaise" sera-t-elle prétexte à une guéguerre Aubry-Hollande ? Paris ouverts.

 Lévita : « Des choses anormales »

Silence radio parmi les membres de la direction collégiale héraultaise. Max Lévita, en charge de l'audit financier, nous a juste indiqué hier : « Le rapport est bouclé. Il y a des choses anormales qui peuvent mettre en danger M. Navarro.

Mais c'est à Paris de prendre les décisions ». Rappelons que cette direction collégiale avait plusieurs missions, dont celle de remettre à jour le fichier des adhérents, faire appliquer les règles de fonctionnement du parti et décortiquer les comptes.

Les "inspecteurs" désignés par Paris auraient trouvé, en septembre, une "fédé" vidée de ses fichiers, de ses relevés de comptes, de ses talons de chéquiers et même des contrats d'assurance. De longues recherches ont été nécessaires pour reconstituer le fonctionnement financier de l'ère Navarro.

PATRICK NAPPEZ