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1 avril 2011

Pote

"Touche pas à mon pote!"
C'est, en substance, le sens de quelques messages haineux qui sont venus agrémenter mes plus récentes lectures internauticiennes.
"Touche pas à mon pote!"
J'enregistre.
Chacun est en effet libre d'assumer ses amitiés.
Tenez.
La Gazouillette.
Dont l'anonyme rédacteur de l'articulet intitulé "PS: feu sur Robert Navarro!" peine à dissimuler vers qui penche ses sympathies (voire même ses amitiés?).
Evoquant un article publié dans l'Express (ou sur le site internet de l'Express?), l'anonyme rédacteur sourit, à sa façon: "On y apprend... pas grand-chose (quelques fausses cartes, des cotisations non reversées à Paris)"
Certes. Des broutilles, en quelque sorte!
Sauf que le même rédacteur anonyme cite aussitôt d'autres sources.
Celles du Libre Midi: "1900 cartes d'adhérents seulement sur les 5500 annoncées seraient en règle, un quart des courriers envoyés aux adresses mentionnées sur les cartes étant revenus avec la mention NPAI (n'habite pas à l'adresse indiquée).
Une bagatelle!
Qui confirmerait toutefois, si elle se vérifiait, l'état de dépérissement de la machinerie prétendument socialiste.
Mieux encore (ou pire encore?): l'anonyme rédacteur évoque ensuite le paiement de certains "frais de mission" (sur lesquels le Libre Midi revient longuement dans son édition du vendredi 1 avril).
L'anonyme rédacteur ose alors cette phrase savoureuse: "Il est vrai qu'il s'agit d'hôtels plutôt cossus, à 320 euros la nuit, mais le choix de l'hôtel relève de la morale, pas du pénal."
C'est tout de même là où le bât blesse:la morale.
Une morale dont j'estime qu'elle reste le fondement de l'action des hommes et des femmes qui prétendent incarner la gauche.
Une morale bafouée par celles et ceux qui se vautrent dans le luxe vendu à des prix exorbitants dans des "hôtels plutôt cossus".
Ce qui indique que ces militants ne sont désormais plus capables de vivre comme le commun des mortels, que leurs rêves ou leurs désirs les poussent à tenter de rapprocher leur mode d'existence de celui qui, d'ordinaire, est l'apanage des privilégiés.
Des privilégiés qui font, eux, dans l'ostentatoire.
Bling-bling.
Bling-bling.
Afin de faire entendre les petits bruits infâmants de la prétendue réussite?
Afin d'exhiber les atours dont se parent celles et ceux qui fréquentent les contre-allées du pouvoir?
Il y a quelque chose de malsain dans l'étalage de ces affligeantes révélations, quelque chose qui permet malheureusement de mieux comprendre la désaffection du Peuple à l'égard d'une gauche qui prétend l'incarner.
Le Peuple ne peut plus accorder de crédit à l'égard de celles et ceux dont l'ambition première est de s'essayer à ressembler aux privilégiés.
Alors, oui, il s'agit bien une question de morale.
Puisqu'il n'est pas à mes yeux de gauche transformatrice qui ne soit d'abord et avant tout une gauche morale.
De toute évidence, et en dépit de leurs jérémiades, de leurs discours abscons, celles-ci et ceux-là n'ont plus rien d'autre à proposer que des trompe-l'oeil.
Celles-ci et ceux-là qui, au sein de leur propre parti, font injure aux militants dits de la base, celles-ci et ceux-là qui outragent le dévouement des humbles et des sans grades.
La fidélité dont se revendiquent celles et ceux qui appartiennent au clan des dominants relève de la soumission et de l'aveuglement.
La soumission qui les transforme en féaux.
L'aveuglement qui les déconnecte du monde réel.
En guise de conclusion, je ne formulerai qu'un voeu.
Que s'indignent les militants de la base!
Qu'ils osent leur révolution.
Qu'ils renvoient à leurs chères études les fausses idoles, ces cumulards, ces sinécuriens qui ne sont pas de leur monde.
 
A Voce Rivolta!
 
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