Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
13 novembre 2014

Nier l'oubli

5069437

 

 

 

 

 

 

Atterré.

Plus qu’incrédule.

Ainsi donc, ils ont menti, dissimulé, camouflé cette vérité dont, dès les premières minutes, ils n’ignorèrent rien.

Ce meurtre, cet assassinat, ce crime.
Ne me viennent, en effet, que les mots du langage ordinaire.

Les pauvres mots, incapables de décrire l’indicible.

Le cadavre d’un jeune homme, tué par une grenade, une grenade dite offensive.

Il me serait commode de désigner « le » coupable, cet individu robotisé censé faire régner l’ordre que d’ignobles valets affublent d’un qualificatif étranger à cette République dont je continue à me réclamer.

L’individu robotisé n’a, en fait, que mené à bien la mission pour laquelle sa présence avait été requise sur les terres albigeoises.

Ses mots, s’il en prononça, les mots de ses collègues révèlent le peu de cas que font les répressionnistes attitrés de la vie d’un jeune homme d’à peine plus de vingt ans.

Ni regrets ni apitoiement.

Mais l’exigence immédiate de tromper, d’abuser l’opinion publique.

Dès l’instant où la grenade dite offensive eut accompli son œuvre de mort.

Qui sont les meurtriers, qui sont les assassins, qui sont les criminels ?

J’insiste : mon vocabulaire est réductif, mais l’effroyable réalité s’impose à moi.

Et cette réalité a pris les apparences ô combien concrètes du cadavre d’un jeune homme d’à peine plus de vingt ans.

Qui sont-ils ceux qui, lors de la nuit du meurtre, de l’assassinat, du crime, usèrent de tous leurs pouvoirs pour tenter de travestir la vérité ?

Qui sont-ils, sinon ceux qui entendent faire régner l’ordre qui fait affront à la République ?

Ceux qui ne sont pas la gauche.

La gauche ne tue pas.

La gauche écoute, la gauche dialogue, la gauche entend les plaintes et les revendications du Peuple.

Ceux-là ne sont pas, ceux-là n’ont jamais été le socialisme.

Au pays de Jaurès, un jeune homme d’à peine plus de vingt ans est mort.

Meurtre ? Assassinat ? Crime ?

Ils ont beau jeu ces ministres si semblables à tous ceux qui les précédèrent d’affirmer, la main sur le cœur, qu’il faut laisser à la Justice le temps de mener son enquête.

Ils misent, ces ministres si semblables à tous ceux qui les précédèrent, sur l’oubli.

Cet oubli qui est assimilable à la seconde mort d’un jeune homme d’à peine plus de vingt ans.

Lâches, veules, exsangues de compassion, ils illustrent de la manière la plus infâmante qui soit la dégénérescence d’un parti qui n’est évidemment plus socialiste depuis ces temps déjà reculés où des Enarchiants et leurs séides le colonisèrent.

Au nom de cet Etat dont la violence est le fondement.

Les temps de l’ignominie ne sont déjà plus ceux de l’indignation mais ceux de la révolte.

 

A Voce Rivolta !

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité