Japa

"Tati ou tatipa?"

Je suis sondouillé.

Amicalement.

Furieusement.

Vindicativement.

"Tati ou tatipa?"

Japa.

Ce qui était prévisible.

Puisque je conchie la farce électorale qui consiste, tous les cinq ans désormais (oui, je le précise, car je m'étais familiarisé avec les septentations d'autrefois!), à désigner un Monarque muni d'un contrat à durée déterminée.

Puisque, et dans un même élan, je conchie tous les spectacles télévisuels.

Donc, japa.

Japa regardé Martine, François et les autres.

Japa regardé l'Essuie-Tout chargé "d'animer" les débats.

Je me contente de lire et d'ouïr les reflets.

Je ricane.

Non pas en jaune, mais bel et bien en rouge et noir.

J'aime pas du tout les foutages de gueule.

Surtout de la mienne.

J'aime pas les boulevarderies et leurs histoires de cocus.

J'aime pas les vêpres et leurs curés obséquieux.

Japa, voilà, c'est tout.

J'aime pas les dés pipés.

Or ceux-là le sont foutrement!

Une opinion manipulée à coups de sondages.

Kikicé ka la plus grosse?

Kikicé ki flatule en harmonie avec les flatulences pestilentielles émises par les fondements délétères des Médéfieux?

Kikicé le plus en ceci ou en cela?

L'acte premier.

En attendant que survienne le clou du spectacle: la désignation par les droitiseurs du candidat conforme aux exigences de leur camp.

Oui, un vrai, un authentique foutage de gueule.

Donc, s'il vous reste ne serait-ce qu'une once de bon sens, désertez!

Retirez-vous sur le Larzac ou sur le plateau de Millevaches, au plus profond de la forêt ardennaise ou dans les gorges du Verdon.

Fuyez!

Les armoires et les urnes débordent déjà de foules de cocus!

A Voce Rivolta!