Femmes Afghanes

N’est-il pas vrai que ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier ?

La France, la vraie, l’authentique, la macronisée pleure Nanard.

J’épluche deux oignons.

Je kleenexe.

Afin de sauver mes apparences.

Me fondre dans le troupeau avant de m’assoupir.

Sauf que la France Inter me titille.

Les Femmes Afghanes…

Merdre alors.

Mon indifférence m’afflige.

Je dresse déjà mon bûcher.

Indigne que je suis.

Les flammes consumeront bientôt ma vieille carcasse.

Les Femmes Afghanes…

Même la Charline de cette France Inter n’y a pas coupé.

Toutes et tous sur le pont, solidarité oblige.

Journalistes, bavouilleuses et bavouilleurs.

Prions, mes sœurs et mes frères.

Femmes en souffrance à Kaboul et dans tout ce vaste pays, l’Afghanistan, dont la géographie m’est quasiment inconnue.

Les Femmes Afghanes…

Bien sûr qu’il est de bon ton de compatir.

Bien sûr qu’elles sont en souffrance, ces femmes-là, dont journalistes, bavouilleuses et bavouilleurs vantent le courage, l’abnégation et toutes les vertus qui font les Insoumises.

Mais pourquoi ?

Ou même comment ?

Pourquoi et comment ce subit retour en arrière ?

Les héroïques nations démocratiques (dont celle au sein de laquelle je survis) ont déployé en ce pays dont la géographie m’est quasiment inconnue les meilleurs de leurs jeunesses combattantes, la fine fleur de leurs redresseurs de torts.

Elles ont fréquenté ce lointain pays afin d’y instaurer l’ordre qui sied aux nations civilisées.

Vingt ans durant.

Combien de millions de dollars engloutis dans cette fantastique entreprise humanitaire d’une exceptionnelle générosité ?

Avant qu’un jour d’août 2021 ne survienne la débandade ?

Avant que la plus puissante et la plus efficiente armée du monde ne plie bagage et que l’autre armée, l’autochtone, façonnée avec l’aide des héroïques nations démocratiques ne se volatilise et abandonne les Femmes Afghanes à leur cruelle destinée ?

Si tant est qu’au cours de ces vingt années, les héroïques nations démocratiques aient entrepris quoi que ce soit pour améliorer le sort des Femmes Afghanes ?

(Je veux dire en leur grand nombre, et non réduites aux élites résidant à Kaboul…)

La France Inter s’est tue.

La France Inter ne s’est même pas interrogée.

La France Inter patauge dans les marécages idéologiques qui envahissent la planète et là, elle semble y trouver d’erratiques satisfactions.

Les Femmes Afghanes commencent à payer les conséquences des incuries des politiques menées par les héroïques nations démocratiques.

Mais, chut !

Cela ne doit se dire ni s’écrire.