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10 février 2021

Ballerines

delafosse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Source: L'Agglorieuse)

 

Je le concède bien volontiers : l’accumulation de coronavirus autour de mes neurones amoindrit de conséquente manière ce qu’il me reste de facultés intellectuelles.

Mais en dépit de cet affaiblissement irréversible, il m’arrive de retrouver un peu de lucidité.

En particulier, lorsque j’entreprends de lire la prose du nouveau Bourgmestre d’ici tout autant que celle des spadassins chargés de lui  confectionner le journal municipal intitulé MONTPELLIER NOTRE VILLE (N° 459 Février 2021).

(Je suis même parvenu à remarquer que le dit mensuel ressemble comme deux gouttes d’eau à celui que Cadavéré utilisa comme instrument de sa propagande électorale tout au long de son règne. Normal : il est conçu par une officine dénommée Scoop Communication laquelle se revendique ainsi sur son site Internet : « Nos équipes expérimentées et soucieuses de la réussite de vos projets vous conseillent dans le cadre d'une collaboration créative et performante. » Soit donc des marchands de brouets.)

Qu’écrit-il dans son édito notre jeune et fringant Bourgmestre ? Sous le titre Solidarité avec nos commerçants, il en vient très vite à traiter de la question de la construction du stade Louis Nicollin, en apportant une précision qui nécessiterait de plus amples développements. « La Métropole de Montpellier vendra la terrain (celui de Pérols initialement destiné à un contre commercial), financé par le club et non par les contribuables, toujours en fidélité à mon engagement de campagne. » Une déclaration réitérée avec les guillemets de rigueur, en page 12, par l’un des spadassins chargé de faire connaître la parole du nouveau Bourgmestre: « C’est une chance d’avoir à Montpellier un club qui souhaite réaliser un stade 100% privé… Ici, ce sont des entreprises du territoire montpelliérain qui vont le financer. Une fois encore, c’est la famille Nicollin, avec ses partenaires, qui porte la famille du foot. »

La messe est dite.

Sauf que les questions essentielles ne sont pas posées.

Sauf que je ressens bien plus qu’un malaise en me confrontant à ce que je considère comme une entourloupe, dans ce qui ressemble à une tentative de me faire prendre les vessies pour des lanternes.

Non point tant dans l’insistance du nouveau Bourgmestre à évoquer ces entreprises du territoire montpelliérain, partenaires privilégiés de la famille Nicollin.

Encore que ?

Qui sont-ils ces gentils partenaires ?

N’a-t-on point évoqué certain casinotier ayant pignon sur rue le long des rivages de la Grande Bleue ?

Mais bon, comme me le répéta si souvent Juliette, mon aïeule : qui se ressemble s’assemble…

Pour l’heure, l’essentiel n’est pas là.

Nicollin, Laurent ou un autre, est-il un capitaliste ordinaire, usant comme il l’entend d’une fortune durement acquise pour la satisfaction de ses menus plaisirs, en l’occurrence ici, l’entretien d’une troupe de ballerines évoluant sur du gazon ?

D’où lui vient cette fortune ?

Ne relève-t-elle pas, pour une grande part, des missions de service public que la puissance publique (dont la Métropole de Montpellier que préside le nouveau Bourgmestre) s’est défaite et lui a déléguées ?

Alors que l’argent servant à rétribuer ces missions est collecté par la puissance publique (l’Etat) ?

Si donc cette fortune s’est notoirement bâtie grâce à de l’argent public, quoique prétende le jeune et fringant Bourgmestre, c’est bien avec une partie de cet argent public que se construira le stade.

Que donc le contribuable, par des voies détournées, en sera à l’insu de son plein gré le financeur.

La vraie question est là.

Non ?

 

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