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29 janvier 2021

Bambocherie rethéloise

rethel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rethel ?

Oui, Rethel, quasi rurale sous-préfecture du département des Ardennes.

Dotée d’une gare où s’arrêtaient les trains express qui autrefois reliaient Charleville à Paris.

Du temps de la vapeur.

Des machines à vapeur sur la santé desquelles veillait Gabriel Blanchemanche, feu mon papa.

J’évoque là un temps que les moins de soixante-cinq ans ne peuvent pas connaître.

Donc Rethel.

Tout plein de paysanneries cossues.

A mi-chemin entre Charleville et Reims.

A portée de chassepot de Reims.

En effet, on se mitrailla bien souvent sur les rives de l’Aisne.

Teutons et Franchouillards, dans une allégresse indescriptible.

Donc plus rémois que carolopolitains, les rethélois.

Si peu ardennais.

Reims.

La Champagne.

Mais aussi le champagne.

Quoique la vigne ne montât pas jusqu’à Rethel.

Prudente, circonspecte, elle s’arrêta sur les pentes de la montagne et sur les coteaux qui bordent une rivière, la Marne.

(Avec le réchauffement climatique, peut-être se hasardera-t-elle dans un proche avenir à effectuer quelques incursions en direction de l’Ardenne authentique ?)

Rethel.

Sous-préfecture.

Et qui dit sous-préfecture dit également sous-préfet.

Ou, plus précisément, et pour ce qui concerne Rethel, en ces premiers jours de l’an 2021, sous-préfète.

Une dame sous-préfète.

Enarchiante ???

Sciences Pots de Fleurs ???

Une dame sous-préfète qui eut inspiré Daudet plus que Verlaine.

(Je fais ici référence à Verlaine puisque le poète occupa je ne sais plus trop quelle fonction au sein du personnel enseignant affecté au collège si spécifiquement religieux de la sous-préfecture.)

Appelée par l’Etat-Mère à d’autres fonctions, madame la sous-préfète, voilà quelques jours de cela bambocha.

Pour fêter son départ.

En excellente compagnie, quelques dizaines de dames et de messieurs qui font la pluie plus que le soleil dans le Rethélois.

Dont monsieur le maire.

Boudin blanc et champagne ?

Discours et bizouillements ?

Toastations et retoastations ?

Tarte au sucre ?

Vive la Raie Publique ?

Vive la France ?

Larmoiements ?

Kleenexeries ?

Tout est envisageable dans le beau monde.

Quoiqu’il en fût, ce sympathique raout, cette émouvante bambocherie a ému la Médiatouillerie.

Dont les plumitifs, depuis quelques jours, s’inquiètent : ont-ils, ont-elle respecté lors de leurs effusions les gestes Alain ?

Les gestes de leur vie, Ma vie comme le chantait Alain.

Portent-elles, portent-ils déjà dans les replis de leurs parures festives des bébés virus transférables au commun des mortels ?

Qui ferait d’elles et eux, et à l’insu de leur plein gré, des vecteurs de la mort ?

Rethel, un charnier.

La ville en a pris l’habitude.

Je n’anticipe pas.

Je conclus.

Sur une note allègre.

Brélienne.

Un au-revoir à madame la sous-préfète.

Et la sous-préfecture fête la sous-préfète
Sous le lustre à facettes il pleut des orangeades
Et des champagnes tièdes, et les propos glacés…

Madame la sous-préfète qui tôt fait aura oublié Rethel.

Ainsi va la Raie Publique.

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