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12 janvier 2021

(re)J+74

canard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coin-coin… Coin-coin…

Coin-coin… Coin-coin ?

Coin-…. ?

CLAC !

Guillotin décapite son trente-sept mille six vint huitième canard.

Landais, tous ces canards.

Présumés porteurs de la grippe aviaire.

Alors qu’ils étaient destinés à fournir les foies gras, magrets et confits dont je fais mes délices.

Gavés les volatiles.

Avant que de subir la décapitation.

L’autre décapitation.

L’honorable, la mercantile, toujours suivie de la récupération de ces foies gras, magrets et confits dont j’ai honte de reconnaître qu’ils occupent une place de choix dans mon alimentation de bientôt moribond.

Adieu ma femme, je t’aimais bien
Adieu ma femme, je t’aimais bien, tu sais
Mais je prends l’train pour le Bon Dieu
Je prends le train qu’est avant le tien
Mais on prend tous le train qu’on peut
Adieu ma femme, je vais mourir
C’est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j’pars aux fleurs, les yeux fermés, ma femme
Car vu qu’j’les ai fermés souvent
Je sais qu’tu prendras soin d’mon âme

Il n’en peut plus Guillotin.

Le sacrifice rituel justifié, exigé par la pandémie.

La grippe aviaire.

Un vilain virus censé ne s’en prendre qu’aux volatiles élevés dans des sortes de camp de concentration pour volatiles.

Mais qui sait quelle mutation serait-il susceptible de précipiter le dit virus qui observe peut-être d’un œil torve l’animal humain ?

Guillotin décapite.

Jour et nuit.

Coin-coin ?

CLAC.

Mieux vaut prévenir que guérir.

Et tant pis pour les foies gras, magrets et autres confits.

Sauf qu’un tel génocide pourrait donner des idées aux Salomon et consorts.

D’étranges idées.

Convoquer tous les Guillotin de France et de Navarre.

Dresser l’infernale machine sur les places publiques de toutes les communes de ce beau pays en proie au désespoir collectif.

Entasser dans des chariots tous les suspects, les animaux humains porteurs de la COVID19 ou de l’une ou l’autre de ses variantes.

Des chariots tirés par des bœufs, par des ânes et défilant entre deux haies de spectateurs muets.

L’interminable file des possiblement positifs.

Leur lente procession jusqu’aux marches de la machine à décapiter.

L’agenouillement devant le couperet.

Les têtes qui choient à même le sol.

Le sang.

Il ne faut pas l’oublier le sang.

Qui occupe une place de choix dans la légende nationale.

(Sauf celui du nazi Céline…)

Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin

Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains…

Des fleuves de sang.

Sang de Roi et de Reine.

Sang de gueux.

Sang de sans dents.

Sang d’Enarchiants.

Pour un seul et même boudin.

La réalisation du vieux rêve égalitaire des républicains.

Au boulot, Guillotin !

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