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8 décembre 2020

(re)J+39

table

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La grande confusion.

Alors que saint Nicolas vient à peine de déposer son barda dans ce qui lui sert d’entrepôt au paradis des orthodoxes, alors que le Père Noël entasse des piles de colis que des camionnettes estampillées La Poste emporteront jusqu’aux plus reculés des villages franchouillards, nul n’est capable de préciser s’il sera possible, le jour de la Nativité, d’installer treize couverts à la table familiale.

Cachesexe lui-même s’avère incapable de formuler ce que seront les indications gouvernementales.

Certes, six et sept font treize.

Mais que devient, en fonction des normes chrétiennes, une famille scindée en deux fractions : six dans la cuisine et sept dans la salle à manger dont la table en merisier prussien n’accepte que six convives.

Où caser le treizième, même s’il ne s’agit que d’un petit savoyard privé de son étoile des neiges, un cousin par alliance qui a promis d’offrir une douzaine de reblochons ?

D’autant que Mamy et Papy sont d’ores et déjà condamnés à partager le peu de l’espace qu’offrent les chiottes.

(Oui, souvenez-vous de la ritournelle fredonnée par le sieur Salomon – de Vénus ? – Aux chiottes les vieux ! Aux chiottes les vieux ! Aux chiottes !)

Comme traiter ce qui devient une fracture autant sociale qu’affective ?

Combien de douzaines d’huîtres à commander auprès de Mélissa, où les ouvrir et à partir de quelle heure ?

Combien de tranches du foie gras issu des meilleurs des élevages bulgares ?

Combien de chapons, puisque l’on avait opté pour les chapons lors des retrouvailles familiales, en août dernier, au camping saint Christian à Palavas-les-Flots ?

Combien de bûches ?

Et tout à l’avenant.

Le vin blanc de Moselle ?

Le Kiravi Grande Cuvée 9,5° ?

Le Mousseux de Vesoul ?

La gnole d’arrière grand-père ?

Les chocolateries ?

La grande foutaison.

Dont se contrefout Foutriquet 1° qui déjeunera au Mac’Do des Champs Elysées.

En compagnie de Dame Brigitte.

Et sous la vigilante protection de Gérald, le grand chef des Argousins et rédacteur d’un projet de loi à ce point liberticide que même les plus déterminés des Insoumis se sont déjà résolus au port du bâillon et des menottes.

Un Noël de merde, m’affirma ce matin-même Don Pepino mon légumier préféré.

Nous avons entonné, devant un amoncellement de navets de Pardailhan, un chant populaire, de ceux qui vous remuent l’âme.

 

O Tannenbaum, o Tannenbaum
Wie treu sind deine Blätter?
Du grünst nicht nur zur Sommerszeit
Nein, auch im Winter, wenn es schneit
O Tannenbaum, o Tannenbaum
Wie treu sind deine Blätter

 

Non, il ne neigera pas.

Ici, à Montpellier, le jour de Noël.

Malgré la reconfinitude et ses développements ultérieurs.

Le sieur Salomon (de Vénus ?) ne sait d’ailleurs plus à quel sein se vouer.

Le matin, les courbes disent ceci ; le soir, elles prétendent cela.

Même le Vatican ne répond plus.

Marie perdra-t-elle ses eaux au jour et à l’heure précisés dans chacun des quatre évangiles ?

Ca n’est plus une certitude.

La COVID19 va-t-elle remporter la guerre contre nos savants même pas fous et leurs vaccins dont Foutriquet 1° a décrété l’expérimentation dans les EHPAD où vieilles et vieux seront gavés, le 24 décembre aux alentours de 18 heures, de pâtés de foie et de sucreries, avant de subir l’injection prétendument salvatrice?

La grande foutaison.

De quoi meurt-on ?

Assurément pas de rire.

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