Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
30 novembre 2020

(re)J+31

martinets

 

 

 

 

 

 

 

 

Déreconfinitude ?

Je m’égare.

Jamais très loin de ma tanière.

L’angoisse d’une inopportune rencontre avec une meute de milichiens.

L’oreille en éveil, la gauche, afin de déceler, fut-il lointain, un aboiement.

Les Veaux s’extraient des étables.

Cachesexe a entrouvert les portes des magasins.

Dont celles des librairies.

Instauration d’un normalisme provisoire, préalable à des Fêtes de fin d’année apaisées.

Les Veaux jubilent dès que l’autorisation leur est accordée de fréquenter les commerces de toute nature (et non plus seulement ceux dits de première nécessité).

Au point de bouser sur les trottoirs.

Les foules pataugent face aux vitrines décorées de noelleries classiques, boules et guirlandes, houx factice et Tannebaum.

Au garde à vous, l’Armée du Salut monte la garde devant l’entrée des Temples dédiés aux consommations les plus diverses.

Le Peuple redonne un peu de sens au mot espoir.

Les Enarchiants expliquent à longueur de communiqués que l’épidémie est quasiment jugulée, que l’on meurt moins, que l’on ne meurt même plus ou si peu que cela en devient insignifiant, et que les hôpitaux publics se « désengorgent » (le verbe figure trois fois dans le même paragraphe que je lus hier soir avant de m’assoupir).

A l’allure où vont les choses, il se pourrait même que les vaccins ne seront plus d’aucune utilité, d’où de sourdes inquiétudes chez les actionnaires des grosses machineries pharmaceutiques.

Le rêve est de mise, non ?

C’est bientôt Noël.

Noël (le Père) dont il ne faut pas oublier qu’il sera précédé, ce prochain manchedi 6 décembre, par saint Nicolas.

Saint Nicolas qui reconstitua les charnures des trois petits enfants à partir des morceaux entreposés dans un saloir par un horrible charcutier.

Ce qui n’est pas rien, tout de même, vous reconstituer trois enfants à partir de morceaux disparates !

En ma toute petite enfance, au pays d’Ardenne, saint Nicolas se montrait beaucoup plus généreux que le Père Noël.

Marmot, j’affectionnais saint Nicolas même si le brave homme était toujours accompagné du Père Fouettard, lequel toutefois n’abandonna jamais le moindre martinet par-dessus l’amas des cadeaux que son ami (et néanmoins saint) avait déposé devant la cheminée dans laquelle se consumaient des bûches de chêne.

En ces temps-là, la reconfinitude était imposée par des gens dont les descendants sont devenus des amis.

Des gens qui comptaient dans leurs troupes des trucideurs forcenés.

J’écris cette phrase en pensant à ceux de mes amis qui, dans le contexte franchouillard actuel, me conseillent de séparer le bon grain de l’ivraie.

Les bons flics et les mauvais flics.

Les premiers de loin les plus nombreux, les autres ne constituant qu’une infinitésimale minorité.

Les brebis galeuses, en quelque sorte.

Mises à l’isolement, ce qui règle une fois pour toutes le problème.

De quoi réjouir le nouveau Bourgmestre de Montpellier, chantre des vertus d’une police authentiquement républicaine.

Bientôt octogénaire, je ne parviens à croire en ces fariboles.

La police est imprégnée d’une idéologie qui est la négation de la République.

Cette imprégnation n’est pas innocente : elle est mise en œuvre par la machinerie étatique qui de tout temps, et aujourd’hui plus que jamais, a eu et a toujours besoin d’un appareil répressif prompt à circonscrire toutes les velléités de remise en cause de l’ordre établi.

Il existe sans doute de braves flics.

L’institution sert, quant à elle, des intérêts qui s’opposent à ceux que le Peuple tente parfois d’exprimer.

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité