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28 novembre 2020

(re)J+29

Poulet-roti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La redéconfinitude provisoire.

Assortie d’un nouvel Ausweis que je ne me suis pas encore procuré.

Je rase donc les murs, je me fais ombre de mon ombre, ombre de ma main, ombre de mon chien.

Les cévenolités s’éloignent vers les lointains maritimes, poussées par un vent du nord qui me paraît déboussolé tant il se désoriente lorsqu’il franchit l’avenue de la Mort Subite.

Menu de circonstance : un poulet rôti.

Quelques feuilles de mâche par-dessus des pommes de terre dauphinoises (autant dire un gratin dauphinois)

Quatre clémentines corses.

Et cinq verres d’un vin rouge issu du terroir languedocien.

(Le Jardin de Jules, à Montagnac).

J’exhibe mes turpitudes.

Puis je feuillette.

L’information s’évapore.

Deux ou trois imbéciles heureux qui sont nés quelque part me reprochent d’avoir osé interroger le nouveau Bourgmestre sur des évènements qui avaient eu pour cadre la place de la République à Paris.

Ici c’est Montpellier argumentent-ils lorsqu’ils chantent les louanges des flics victorieux d’une bande de trafiquants de drogues et manieurs inconséquents d’armes trucidantes.

Chez eux, ici, à Montpellier, la République n’est pas une : elle est un patchwork.

Le nouveau Bourgmestre ne s’exprime, bien qu’il se présentât parfois comme un homme politique d’avenir, que sur des sujets qui concernent Montpellier et sa Métropole.

Fort bien.

Mais ce sont tout de même des questions d’intérêt général que soulèvent les violences perpétrées à la Paillade, ce quartier populaire qui additionne toutes les souffrances infligées aux damnés de la terre.

Des truands sont embastillés ?

Des vendeurs à la sauvette sont arrêtés par des forces de police dites républicaines ?

La République retrouve son aura et donc son autorité ?

Je n’en doute pas.

Sauf que la misère persiste, s’étend et qu’il y aura donc pour les habitants de ce quartier déshérité la nécessité de s’inventer les instruments de leur survie.

Sauf que l’après ressemblera à l’avant.

En pire, peut-être.

J’attendais du nouveau Bourgmestre des gestes politiques forts, afin que les damnés de la terre se sentent non pas protégés mais accompagnés, entendus, compris, qu’ils soient en mesure de s’identifier à une société dont ils considèrent aujourd’hui et à juste titre, qu’elle les méprise et qu’elle ne veut pas d’eux.

J’assiste au spectacle convenu, celui que mettent en scène les Notables auxquels des minorités agissantes ont confié la défense de leurs privilèges.

Un spectacle navrant pour qui prétend incarner le renouveau de la gauche alors que l’on assiste à la poursuite de son enlisement.

Les propos tenus cette semaine par l’un des adjoints du nouveau Bourgmestre me confirment dans mes inquiétudes.

Ceux qui concernent le coût du ramassage des ordures ménagères.

J’admets volontiers que des réformes s’imposent.

Mais il serait peut-être judicieux d’ouvrir le débat par la question centrale : est-il normal, est-il moral de confier ce ramassage à une entreprise capitaliste dont les juteux profits qu’elle réalise permettent à la descendance de Louis Nicollin de s’offrir tant et tant de frivolités ?

Le nouveau Bourgmestre ignore-t-il que le financement du ramassage des ordures ménagères est assuré par une taxe payée par les contribuables, taxe collectée par le service public ?

Les profits réalisés par le groupe Nicollin dépendent de cette collecte.

Soit donc cette question : l’argent public doit-il servir à l’enrichissement des patrons d’un groupe privé ?

Est-on socialiste ou ne l’est-on pas ?

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