Estives

(Source image: Radio Canada)

Depuis mes estives me parviennent quelques rumeurs, des cris parfois, voire même l’écho de vociférations.

C’est qu’en ce pays qu’ils appellent France se cultivent de fulgurantes colères destinées à confiner le Peuple dans d’incertaines certitudes, le temps du tintamarre médiatique qui ne dure jamais très longtemps.

Se sont donc extirpées de Beyrouth les frénétiques éructations du Monarque des Franchouillards.

Beyrouth, ville tant de fois martyre, ravagée la semaine dernière par l’explosion d’une de ces saloperies dont l’animal humain fait un usage imbécile – ce qui est dans sa nature -.

Le Monarque des Franchouillards s’est rendu à Beyrouth.

Quelques jours après le drame.

Il a fait dans les rues de la cité martyre, devant des survivants encolèrés, la démonstration de ce qu’est le populisme, le vrai.

Ce populisme qui n’a point dérangé semble-t-il les bonnes âmes qui façonnent et peinturlurent depuis des décennies l’imagerie iconographique d’un très vieux pays qui s’illustra tout particulièrement dans les Emmanupratiques de l’esclavagisme et du colonialisme.

Le Liban serait-il encore un morceau d’une certaine France ?

Non pas une terre amie mais une terre toujours dépendante du bon vouloir de la nation conquérante ?

Le Monarque, à Beyrouth, s’est fait l’apôtre de la généreuse assistance assortie de conditions telles qu’il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu’elles imposent à ce petit pays d’abdiquer une part essentielle de son indépendance.

Le résurgence de l’impérialisme, sous des formes à peine plus convenables qu’au XXI° siècle.

A Montpellier, le jeune bourgmestre s’initie à l’exercice du pouvoir.

Sage.

Convenable.

Tout comme le Grand Métropolitain que ses pairs ont adoubé et dont il semble adosser les atours avec un évident plaisir.

Puisse-t-il se souvenir que l’exercice du pouvoir, le plus souvent, rend fou !