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4 mai 2020

J+49

jeux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J+49

Les voilà.

Les Bons Français.

Ceux qui tissent, brun à brun, les fils de leur si relative éternité.

Un exemple.

Manchedi après-midi, Jules et Laura s’en vont, accompagnés de maman et papa, s’oxygéner dans les allées du parc tout proche.

Là, ils retrouvent des amis, écoliers dans le même établissement que le leur.

Ils jouent, se rassemblent, ainsi que le font tous les enfants.

Leurs parents papotent tout en les surveillant.

Mais voici que survient dame Philipette, une résurgence maréchaliste, si prompte à milichier des anonymaleries qu’elle destinera à d’implacables justiciers.

Dame Philipette photographie les Inconvenants.

Sait-on jamais ? La Bayletterie serait peut-être susceptible de publier l’un ou l’autre des clichés enregistrés dans la mémoire de sa machinerie électroniquante.

Les Bons Français véhiculent d’infects remugles.

 

Les rebellions prennent parfois des formes insolites non dénuées d’humour.

Ce même manchedi, sur la plage de Carnon, un pandore se rua sur ce qu’il avait pris de loin pour une baigneuse allongée sous un modeste parasol.

De tout près, et alors qu’il tenait déjà en sa patte droite le carnet des officielles verbalisations, le Cerbère découvrit qu’il avait affaire non pas à une baigneuse mais à une poupée gonflable installée sur le sable par un joyeux farceur.

Le ridicule ne tue plus.

Mais cette sympathique galéjade se transforme tout de même en révélateur de l’infantilisation que je dénonce depuis plusieurs semaines.

Le pandore, dressé pour sanctionner, se réjouit au préalable de s’en prendre à la baigneuse et de lui délivrer non seulement l’officielle verbalisation mais encore le discours moralisateur que sa hiérarchie le contraignit à apprendre par cœur.

Ainsi va ce pays, d’une Philipette à un Pandore, dans la boue et dans la fange, poussé en cela par la caste des Puissants qui gouvernent par marionnettes interposées.

 

Je ne m’illusionne pas : ce qu’il adviendra demain s’apparentera au pire. La bête immonde s’est bel et bien réveillée. Les classes dominantes la nourrissent et la caressent dans le sens du poil. Ils l’accompagneront dans sa chasse aux Indésirables, aux Pas Ressemblants, aux venus d’ailleurs ou de nulle part, aux Révoltés, aux Poètes, aux Déserteurs.

Ils parleront alors, la chasse terminée, d’une France assainie, propre sur Elle, convenable, adaptable à tout (et donc au pire).

Maurras plutôt que Voltaire.

Céline le nazi plutôt qu’Hugo.

 

4 mai 1968.

Ma première nuit parisienne.

Mes souvenirs s’étiolent.

 

El la Bayletterie ?

Nous sommes à l’agonie

Les patrons d’estaminets.

Je ne puis que compatir : j’ai toujours aimé fréquenter ces lieux des rencontres impromptues.

Le taux de transmission est à la hausse

Oui, mais le Père Fouettard veille, accompagné par son escouade de médicastres dévoués à la cause Monarchiante.

Un rab de confinaison, menace-t-il depuis son fortin parisien d’où il mesure, un thermomètre dans chaque main, l’évolution des températures corporelles de tous les candidats à une mort prématurée.

Des pétitions dénoncent le « flou » de Franck Riester

Riester ? Le Grand Flouteur ? Le ministre de l’acculturation des masses ?

Et puis Bonny and Clyde.

Patricia et Philippe.

L’Evanescente et le Baroudeur.

Un tantinet démacronisés.

En bout de course, l’une et l’autre.

Usés prématurément.

Anéantisables.

Cadavérés.

 

Enfin, la reproduction des deux messages que j’ai adressés à l’Epicier (ancien dessinateur en architecture) qui se prétend libraire et auquel j’avais passé commande via Internet, le dimanche 22 avril, de trois livres.

Client 384316

J'ai passé une commande voilà une dizaine de jours. Je m'étonne de n'avoir toujours rien reçu alors qu'à pied, il ne faut guère plus de 20 minutes pour effectuer le trajet qui nous sépare.

 

Lundi 4 mai.

Au Patron de l'Officine.

Votre vulgarité me fait injure. Pas le moindre accusé de réception. Aucune réponse.

Je ne suis pas un cochon de payant.

En 2019, j'ai dépensé, à vue de nez, 924,17 euros dans votre Officine. Malgré une retraite modeste.

Votre goujaterie me révulse.

La librairie n'est décidément pas de votre domaine, vous qui n'êtes qu'un Affairiste à peine digne du titre d'Epicier.

 

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