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3 mai 2020

F+48

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J+48

Manchedi.

Un vrai manchedi, les hosties en moins.

Grillaison de porc.

Des travers.

J’en suis plein.

De travers.

Mais aussi des chipolatas et des merguez.

Des fèves qui paisiblement avaient mijoté en compagnie de deux belles poignées de pois mange-tout, d’oignons de Lézignan-la-Cèbe, d’ail frais et d’aillet, de thym du jardin.

Une épaisse tranche d’A Filetta, un fromage qui s’en vient de la Corse Haute et qui vous emplit des parfums du maquis brouté par d’indociles chèvres.

Des cerises.

Des fraises (gariguettes)

Le tout assorti de quelques verres d’un Terrasse du Larzac, un Château  des Crès Ricards rouge Stecia (sur le compte duquel je me suis déjà montré élogieux).

Puis j’ai siesté, siesté, Aline pour qu’elle revienne.

Tant il est vrai qu’à mon âge, il est plus prudent de ne pas crier.

Aline n’est pas revenue.

La confination devient bien pire qu’une habitude, infiniment pire qu’un renoncement.

Mort aux tyrans !

 

Un presque drame s’était produit en fin de matinée.

Une jeune chatte inconnue, sans pedigree, mais d’une grande civilité, s’était proposée pour un enracinement dans la demeure familiale.

Nous y avions consenti.

Laura et Jules, depuis la veille, en avaient fait, avec Mimine, notre féroce siamoise abâtardie, une compagne de jeu.

Une chatte errante, a priori plutôt jeune, au pelage roux et blanc, et qui ne faisait pas le moindre chichi lorsque lui prenait l’envie de quérir quelques caresses.

Même qu’à quatre heures ce matin, après que je me fus levé pour préparer le premier de mes quatre petits-déjeuners successifs, cet animal sans nom avait frotté ses griffes contre le volet de la cuisine afin de m’indiquer son souhait d’obtenir un visa d’entrée.

Et puis voilà qu’il fallut se résoudre à l’évidence : cette inconnue, cette chatte errante était dotée de maîtres qu’elle avait fui pour des motifs qui ne me seront jamais révélés, puisque ces maîtres (en réalité des maîtresses) manifestèrent très vite le désir de reconquérir son affection.

Ce qui fut fait aux alentours de midi, alors que mon gendre, le papa de Laura et de Jules, entretenait le feu du barbecue tout en dégustant une Orval (alors que je m’étais contenté de me servir un fond de verre d’un whisky irlandais le mieux à même de ravir mon palais).

 

° A l’attention d’Alain, mon Référent.

Ne t’inquiète pas.

Certes la confinaison m’a rendu définitivement alcoolique (pas tout-à-fait au même stade que Bukowski, mais je m’en rapproche).

Certes, je viens de franchir la barre des 112 kg.

Certes ma tension artérielle ne cesse de progresser (35,6/26,4 ce matin).

Mais je vais bien.

 

Ami remplis mon verre

Encore un je vais

Encore un et je vas…

 

Et voici que l’été s’insinue en nos languedociens terroirs.

27° C promis par Météo-France.

Du grand soleil.

Le Casanis est de retour…

 

Et la Bayletterie ?

Elle ne dissimule pas l’admiration qu’elle porte au Père Fouettard.

Le ci-devant ministre de la santé (celui qui avait mit un terme aux affligeantes mais si drôles buzyneries).

Saisi dans un auguste mouvement d’autorité par un photographe anonyme.

Lorsqu’il tance les mauvais français, ceux qui se foutent comme de l’an quarante des mesures de confinaison dont il fut l’âme.

Ces foules versatiles pour lesquelles il ne tardera pas, si la situation ne s’améliore pas, à évoquer le transfert vers le Mont Valérien ou à la Sablière, du côté de Châteaubriant.

Ce que confirme sur le cliché quadricomique, à la droite du Père Fouettard, la présence de Lou Ravi, dont le regard fixe une iconique représentation de saint Philippe Pétain.

L’intransigeant Bas-Alpin.

Gazeur et matraqueur, en attendant mieux.

La France Eternelle, en quelque sorte.

Sinon ?

Les pensionnaires de la maison de retraite protestante ne protestent pas.

Ni Marie-Andrée ni Germaine ni Blanche ni Gérard ni Isabelle.

Ni Robert, le docteur, ni Véronique la lingère.

Tous ces gens-là savent que l’éternité c’est la mer allée avec le soleil.

A Matignon, on joue au Loto et au PMU.

Les Occitendus avancent masqués.

Y compris le Calamiteux Pouêtepouête dont les rimailleries s’éditent à compte d’auteur.

 

La France macronisée est entrée dans une phase de régression de l’intelligence qui laisse supposer que d’autres virus, infiniment plus virulents que celui qui généra tant d’hystériques tsunamis, affectent les hautes sphères d’une société recroquevillée sur ses peurs animales.

 

stecia

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