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29 avril 2020

J+44

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J+44

Le silence.

Qui se ponctue, dans le jardin, de quelques chants d’oiseaux.

Non pas ceux de ces grandes gueulardes de pies qui nichent au profond des branchages des trois de cyprès qui limitent mon horizon du côté de l’occident.

Ni même les insipides roucoulements des deux tourterelles, ces volatiles forniqueurs que j’ai nourris tout au long de l’hiver de bonnes et belles graines.

Ceux des mésanges, des moineaux, des rouge-gorge, des rouges-queues et même d’un pison m’a-t-il semblé.

Le silence.

Mon refus de subir le déferlement de commentaires plus que d’informations qui transitent par les canaux des radios du service public.

L’envie, irrépressible, de fracasser les machines qui retransmettent ce déferlement.

Des machines que je contrains donc au silence.

Plus de Saintes Fesses.

Plus de Couturière.

Brice, la couturière.

Le chantre de la mondialisation, le béat laudateur du néolibéralisme, la chambre d’écho des médéfieuses volontés.

Le voilà le bec dans l’eau.

Lui qui dénonçait avec cette véhémence propre aux laquais (à qui fut confiée la mission de « bourrer » le crâne aux Innocents) les « dérives » budgétaires, les abyssaux déficits des finances publiques, le voilà contraint d’applaudir aux « exploits » de ses Maîtres, le Monarque, le Grand Chambellan et consorts, ceux qui vous font valser millions et milliards d’euros destinés à sauver le Capitalisme de la catastrophe.

Les voici, les Médéfieux, qui s’en viennent supplier l’Etat de les prémunir contre l’imminence du désastre et de verser dans leurs cassettes qu’ils prétendent vides quelques opulentes oboles publiques elles aussi.

Toute cette engeance qui exigeait du Monarque la mise à mort de l’Etat s’agenouille aujourd’hui devant la Machinerie qu’ils abhorrent mais dont ils savent qu’elle saura puiser dans les poches des pauvres et des à peine moins pauvres l’argent nécessaire à leur survie de Colosses aux pieds d’argile.

Silence !

La Couturière et tous les autres, vos gueules !

Vous tous les larbins, les malfaisants, les laquais.

Silence !

Ergotez où vous voulez, mais surtout pas chez moi !

 

Edouard a causé.

Veaux et moutons sont priés de ne pas se délivrer de la peur.

La peur qui est le ferment de leurs précaires existences.

La peur qui les confine dans les étables.

Mourir la belle affaire !

Mais c’est qu’ils les ont convaincus, la Couturière et tous les autres, que dans un pays aussi normatif que la France, il était indécent de mourir avant l’âge.

Donc ils se masquent et se démasquent à longueur de journée.

Les mots d’Edouard deviennent, chez eux, paroles d’Evangile.

Edouard a causé.

Les Godillots godillottent.

Edouard a sauvé soixante-mille vies, Lui, le Grand Confineur.

Bien que pendant qu’Il sauvait, Lui, ces soixante-mille existences, d’autres, tout aussi nombreuses, s’affranchissaient de la vie, minése par le cancer, le diabète et quelques autres maux provisoirement ignorés par la Médiatouillerie.

Le Sauveur tente d’effacer du Tableau du Déshonneur tous les manquements, mais aussi le saccage organisé par les Siens des services de santé publique.

Vive la Raie Publique !

 

Ca déconfine déjà, par anticipation.

Les Cogédimistes shadockaient aux premières heures du jour la belle eau si claire dont la nappe phréatique remplit nuitamment le sous-sol de la luxueuse résidence érectionnée par ceux qui furent les amis des B de LVP.

Les futurs résidents, autrement appelés investisseurs par ceux qui nouèrent des liens affectueux avec les époux B de LVP, shadockeront à leur tour dès que l’autorisation leur aura enfin été accordée d’emménager entre les dalles de béton.

 

Ca déconfine de temps à autre sur l’avenue de la Mort Subite.

Des déferlements de véhicules, comme au bon vieux temps.

Au temps des sordides pollutions atmosphériques, celles qui pourrissaient, en premier lieu, les poumons des petits enfants.

(Selon des médecins britanniques, le coronavirus s’en prendrait insidieusement aux poumons des petits enfants. Ces professionnels de la santé ont alerté les autorités sanitaires et politiques de leur pays. Des remarques identiques seraient formulées par des spécialistes de la chose officiant à Paris, à l’hôpital Necker. Une affaire à suivre puisque susceptible de remettre en cause le plan de rentrée scolaire échafaudé dans la plus parfaite harmonie par Edouard et Jean-Mi ???).

 

Orange pourrit.

Inexorablement.

En dépit d’un savoir-faire hors du commun, ses techniciens (qui ne sont que les salariés d’un quelconque sous-traitant) ne parviennent toujours pas à remédier à la panne. Une panne qui pénalise les rares commerçants du secteur, la machinerie CB (carte-bleue) se trouvant dans l’impossibilité d’accomplir sa mission.

 

Et la Bayletterie.

Des plumitifs ont recopié puis accolé le prodigieux plan de déconfination élaboré par Edouard.

Quatre pages entrecoupées de pertinentes mais conformes opinions.

Le moral des français subit une baisse historique.

Surprenant, non ?

(A titre personnel, et grâce à une consommation non limitative de vodka, de bières et de vin rouge, je suis parvenu à maintenir mon moral à un niveau exceptionnellement élevé…)

La Reine Christine, quant à elle, l’ancienne Super Icône Electroménagère (merci, Raoul !), s’émerveille de la résurrection de Boris.

… le cas britannique est fascinant…

A Béziers, les taureaux ne s’ennuieront pas le dimanche 16 août.

Le coronavirus aura finalement eu raison de la Feria…

Que voici une revue de presse rondement menée !

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