J+42

J+42

L’hécatombe.

Celle qui se précise, celle qu’annoncent les politotologues.

Le coronavirus atteint jusqu’au meilleur de ce que la France a produit parmi les Enarchiants, l’élite de la Raie Publique.

Par ricochet.

Mes brèves lectures me plongent dans une angoisse folle.

Ainsi donc, le Dépendeur d’Andouilles, l’actuel Premier des Chambellans du Monarque, prépare son retour en sa bonne ville du Havre.

Foutriquet 1° s’indispose en effet des errements d’Edouard.

Edouard qui n’en peut mais : chahutés par les Courtisans, les Chambellans en second tirent à hue et à dia, dans tous les sens, avec la volonté de ne point déplaire au Monarque (mais aussi à garder les faveurs de Dame Brigitte).

Edouard s’avère incapable de remettre de l’ordre dans la basse-cour.

Pire, il se sait trahi par tant de celles et de ceux qui hier encore l’encensaient.

Le Grand Désordre s’installe.

La déconfinaison vire à la foire d’empoigne.

Dans les coulisses, Manu le Catalan et Tonton Effémi font valoir auprès des éminences grises leurs brillants états de service.

Des éminences qui, bien évidemment, ne vaticancanent pas.

Elles nouent des liens, ce qui en ces temps de crise, relève de l’exploit.

Le Grand Désordre préludera-t-il à l’effondrement de l’édifice politique imaginé en les premiers jours de son règne par Foutriquet 1° ?

Peut-être.

Encore que Médéfieux et Banquouilleurs veillent au grain.

Le Grand Désordre ? Passe encore ! Mais le Très Grand, l’Incontrôlable Foutoir, ils ne pourront s’y résoudre.

D’ores et déjà, ils ont embauché quelques scénaristes chargés de rédiger une suite conforme à leurs exigences de l’histoire de la Raie Publique Monarchiante.

C’est du côté des anciens Solférinistes, parmi ceux qui inventèrent des transitions quasiment instantanées entre le trotskysme pur et dur (et même le maoïsme) et le néolibéralisme échevelé, qu’ils disposent du réservoir le plus conséquent.

(Même si le décès annoncé ce jour-même d’un ancien sénateur les prive du talent d’un théoricien hors norme…)

Edouard, demain, déconfinera.

Après-demain, Foutriquet 1° le recevra en son élyséen Palais afin de lui signifier son renvoi (non sans l’avoir remercié pour ses trois années de bons et loyaux services).

La Franchouillerie retiendra son souffle.

Qui ?

Le Peuple veut savoir, lui aussi.

Qui ?

Qui sera le prochain Grand Déconfineur ?

Les quatre Loulous de Poméranie effectuent leur quotidienne mission : arrêt café/pipi chez le revendeur (et accessoirement barman) de productions nicotiniques.

L’avenue de la Mort Subite laisse percevoir sa nostalgie des temps pas si lointains où des foules de véhicules agglutinés les uns aux autres s’engouffraient vers le cœur de la cité qui s’honore d’avoir comme remarquable ancêtre un ancien défenseur des pratiques esclavagistes.

Cadavéré qui a très mal lu et n’a donc rien compris aux Evangiles s’agite en son provisoire tombeau.

Ses opposants ne s’opposent plus, union nationale oblige.

Vos gueules les mouettes !

La démocratie, ce sera pour des temps meilleurs.

Si tant est que s’en reviennent des temps meilleurs.

Cadavéré se verrait volontiers dans la peau d’un nouveau Bonaparte.

Ce qui réclame de la constance et beaucoup d’efforts.

Rions…

Et la Bayletterie ?

Elle a questionné deux spécialistes de la Marche en arrière.

Des enfants du pays.

Des élus de la nation.

Des godillots.

Une gente dame qui s’interdit de totémiser les masques (y compris celui à l’effigie de Foutriquet 1°).

L’ineffable ancien gardien de but, la girouette, l’insignifiant, lequel parvient à peine à mal réciter le pensum que lui ont infligé ses Maîtres.

On doit préparer une société plus humaine, plus solidaire.

Trois ans après son accession au Palais Bourbon !

Que n’y a-t-il pensé avant l’irruption du coronavirus, ce si médiocre personnage dont il est évident qu’il ne défendit au grand jamais de projet socialiste.

Un carriériste, oui.

C’est tout.