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8 avril 2020

J+23

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J+22

Définitivement désorienté ?

Dépressif, c’est sûr.

Ai-je ou n’ai pas entendu le directeur de la Banque de France déclarer ce matin-même sur les ondes de Reuteuleu que le PIB – Produit Intérieur Brut - du pays dont la nationalité me fut imposée le jour de ma naissance sans même que mon accord m’ait été demandé, que donc ce PIB se situait depuis le 7 avril 2020 (16h43) à un niveau inférieur à celui du Burkina Faso ?

Si oui, je vivrais désormais dans un pays sous-développé ?

A peine croyable, non ?

Mais je suis prêt à croire à tout.

Le meilleur comme le pire.

(Mais là, dans cette affaire de régression brutale du PIB franchouillard, je suis dans l’incapacité de me faire une opinion…)

Je dépressionne.

Grave, très grave.

Cycloniqué.

Cul par-dessus tête.

Ne sachant plus démêler le vrai du faux.

 

Ce soir, le Monarque causera dans le poste.

Il démêlera, Lui, le vrai du faux.

Ses Commanditaires, voilà quatre ans, le poussèrent sur le Trône.

Aujourd’hui, J+23, qu’il se démerde tout seul avec le coronavirus.

Il l’a voulu ? Il l’a eu.

Le Trône.

Et, accessoirement, le coronavirus.

Le Monarque a appris à se transformer en Icône Electroménagère.

(Comment vas-tu Raoul que j’imagine confiné dans tes Landes Natales ? Est-ce bien toi qui avais réalisé à la fin des années 80 un truc télévisuel intitulé Comme s’en sortir sans sortir ? )

Un élève studieux, le Monarque.

Doué peut-être.

Et qui apprend vite.

La Raie Publique Monarchiante le mérite.

 

Oui, je dépressionne.

La confinaison m’est devenue insupportable.

Je rampe sur les trottoirs de crainte d’y croiser un chien de garde.

Je me masque, me démasque, me bergamasque.

J’avale des pilules multicolores.

J’envisage de me remettre à la culture de l’herbe hilarante.

Une épave.

 

Et la Bayletterie ?

Qui m’invite, me supplie de Garder le moral.

Moi, le Confiné.

Certes, le torche-cul local distille quelques informations réjouissantes.

Comme celle-ci : Je me suis mis à lire.

Prodigieux, non, un journaliste qui se met enfin à lire.

Un certain OD, ce journaliste, qui s’exprime sans sa bannière.

Ou bien encore cet autre titre : Le commerce se réinvente en urgence.

Comme l’hôpital, dont les Grands Prêtres de l’Eglise Néolibérale exigeaient, voilà encore quelques mois, qu’il ne fut plus jamais hôpital.

L’archevêque Woerth, dans une homélie en date du 30 janvier 2014 n’avait il pas déclaré : Les hôpitaux, on doit continuer à les fusionner. Il y a aujourd’hui trop de lits d’hôpital en France, par rapport à d’autres pays. (Canard Enchainé de ce jour)

Le Burkina Faso, par exemple.

 

Le commerce se réinvente en urgence.

La Bayletterie l’a bien compris.

Elle qui préconise désormais l’amour au téléphone.

J’ai tenté l’aventure (puisque l’amour est toujours une aventure).

A mes risques et périls.

En compagnie de ma vieille Nokia.

Qu’il m’a fallu connecter.

Qui a renâclé.

Mais qui a tout de même fini par accepter mes sollicitations.

Nous avons tout tenté, elle et moi.

Dans toutes les positions.

En vain.

Certes, je défaille.

Et l’absorption de deux plaquettes de Cialis ne parvient pas à contrarier des défaillances dues à l’âge.

D’où ma perplexité : malgré les allégations de la Bayletterie, l’amour au téléphone offre-t-il une perspective d’avenir aux commerçants de demain ?

 

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