Haïssable

Devoir accompli.

A huit heures quarante huit.

Point.

L’hystérie collective se reflète jusque dans les confins de l’isoloir.

Les veaux meuglent.

Discrets, il est vrai.

Les veaux flatulent et bousent.

Pire encore dans les travées du supermarché.

La course insensée aux victuailles et au papier à l’hygiénisme douteux.

Foutriquet 1° se frotte les mains : le Peuple a peur.

Terrorisé.

Recroquevillé en ses espaces domestiques.

Alors que le Printemps incite déjà à l’évasion, à la folie, aux égarements.

Le cerisier du jardin, lui, ne s’y trompe pas.

Et même les cohortes de coronavirus qui cheminaient dans l’allégresse, dès l’aube, vers le Cap d’Agde et ses liesses collectives !

Jusqu’à trois escargots de Bourgogne qui étaient parvenus à s’arrimer à l’arrière d’un camping-car piloté par une hétaïre au téton triomphant.

La vie n’est jamais que l’attente apaisée de la mort.

Et voilà que Foutriquet 1° en fait une affaire d’état.

De la mort, bien entendu.

Haïssable.