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14 janvier 2020

Irresponsabilité

DSCN6504

 

Ne point tirer sur une ambulance (ni même sur le corbillard emportant jusqu’au funérarium le cadavre d’un homme politique).

Ce que je m’évite donc, par respect des convenances.

Cadavéré (le Grand Métropolitain) gît sur un lit d’hôpital, en cet espace public où il est actuellement pris en charge par les Rééducateurs, après qu’un Grand Médicastre l’ait rassuré : la greffe du genou (substitution à l’articulation défaillante par celle d’un kangourou australien ayant miraculeusement survécu à une bonne douzaine d’incendies, ce qui devrait permettre à Cadavéré de rebondir avant même les si prochaines élections municipales).

(Pourquoi Cadavéré ? M’est revenue en mémoire l’une des premières déclarations de celui qui avait promis juré lors de la campagne du précédent scrutin qu’il ne serait que maire de Montpellier : « La politique, c’est la guerre ». Déclaration qui réveilla en moi le souvenir de la chanson de Zao « Ancien combattant »… « Les rois cadavéré… Les reines cadavéré…Les empereurs cadavéré… »)

Je ne ferai donc pas usage de ma kalachnikov à l’encontre de l’ambulance transportant peut-être celui qui endure tant de souffrances.

Mais je destine tout de même, en faisant usage de mes orgues de Staline cette fois, quelques obus dirigés contre certains de ses proches (et dont j’espère qu’il les réduiront à leur tour à l’état de « cadavéré politique ».

Je n’en puis plus.

Depuis un an, je subis les inconséquences  provoquées par des bâtisseurs dont il est patent qu’ils ne sont rien d’autres que des empileurs de dalles de bêton pressés de réaliser de juteux profits en vendant à de naïfs coglione des appartements « cages à lapins ».

Cette récente nuit, par exemple : je fus tiré de mon sommeil par les vagissements d’une pompe pompante (et donc chargée d’extraire du sous-sol de la « résidence » pourtant déjà bétonnouillé l’eau que lui concède la nappe phréatique, une belle eau rejetée illico dans le tout-à-l’égout ce qui tend à démontrer le peu d’intérêt que porte la puissance publique à la préservation d’un bien commun).

Et puis, pris de pulsion subite, sur les coups de neuf heures je désertai mon domicile afin d’effectuer quelques emplettes.

Trois fois rien : une baguette, deux oranges, une salade.

Le chantier s’agite.

Tous les corps de métier s’activent.

Avec l’histoire de la nappe phréatique, le chantier a pris du retard, beaucoup de retard, un retard qui de jour en jour réduit les profits escomptés par l’Empileur de dalles de béton à d’insignifiantes roupies de sansonnets.

Donc ordre fut donné d’accélérer.

Et ça accélère tant et plus.

Au point que les rares trottoirs du secteur sont occupés par les camionnettes des plombiers et autres artisans chargés de rendre habitables les cages à lapins.

Ca court dans tous les sens.

Deux camions se sont introduits dans l’étroite venelle adjacente à l’avenue de la Mort subite (celle qui, en fait, est censée conduire vers la capitale régionale dont Cadavéré s’interdit désormais de prononcer le nom).

J’oblique.

A droite, ce que je trouve contrariant.

J’effectue une vingtaine ou une trentaine de pas en direction de la boulangerie.

Quand soudain le fracassement incongru sur la chaussée me fige sur place, pile devant la boutique d’un trafiquant de métaux précieux.

Quelques hurlements.

Puis, très vite, le silence.

Celui des Morts ?

La baguette sous le bras, j’emprunte le chemin inverse, sur le trottoir qui longe cette Avenue de la Mort subite.

J’atteins l’angle de la venelle, je tourne sur ma gauche (ce qui est inné chez moi).

Et là, je découvre la cause du fracassement incongru : la grue s’est débarrassée, sans en avoir reçu l’autorisation, de la charge qu’elle avait mission de mettre à la portée des mains des installateurs de fenêtres et portes.

Une chute de dix ou vint mètres d’une porte-fenêtre.

Réduite en poussière entre le chantier et la chaussée, avec des morceaux qui jonchent le sol.

Une chance inouïe : les deux ou trois automobiles qui empruntaient la dite nouvelle au moment de mon premier passage ont eu le temps de s’éloigner.

Point de victimes, de banals dégâts matériels vite balayés par les plus humbles et les plus mal rétribués de ceux qui bossent sur ce chantier infâme.

DSCN6510

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais la révélation de l’irresponsabilité des services de la Ville de Montpellier.

Un permis de construire accordé à un Empileur de dalles de béton.

Sans véritable étude préalable sur les problèmes que ne manquerait pas de poser dans un secteur déjà urbanisé l’érection d’immondes cages à lapins.

D’abord l’ignorance par ces services de l’existence d’une nappe phréatique pourtant connue par tous les riverains ?

Mais aussi l’incapacité d’envisager les nuisances générées par un tel chantier.

Nuisances sonores.

Pourrissement de l’air ambiant par tous les gaz délétères déversés par les si nombreux camions et tous les engins dont font usage les Empileurs.

Occupation insensée du domaine public par les véhicules des bâtisseurs sans que la police municipale reçoive l’ordre de venir mettre un peu d’ordre.

Et cela sous le règne de Cadavéré, « frêchement » converti à l’écologie !

La farce se poursuit.

Un peu partout dans Montpellier.

Rue Georges Brassens, par exemple, où un permis de construire a été concédé au Crédit Agricole ( !!!!!!!!!!!) pour l’érection d’autres cages à lapins.

Juste au-dessus d’une école.

Où les petits nenfants bénéficieront, je n’en doute pas, de nuisances identiques à celles que je viens de décrire.

Le prix effarant d’un développement urbain échappant à tout contrôle démocratique, qui ne vise qu’à créer l’illusion que Montpellier devient une « grande » ville.

Mais il est vrai que Cadavéré avait occupé, sous une mandature honnie par le Gazouillant Pierrot, les fonctions de maire-adjoint à l’urbanisme.

Si transparent qu’il ne laissa aucun souvenir.

 

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