Samouraï
Avant que ne sombre dans l’oubli le numéro 1636 de la Gazette du chef-lieu du canton oriental de l’Occitanie, j’exprime ici mon effarement.
Un effarement consécutif à l’enthousiasme que clament les maoïstes reconvertis dans l’inconditionnel soutien au Grand Métropolitain.
Un titre de une : « Centre ville/La police va serrer la vis »
Une photo quadricomique : un roussin, la main droite serrant la crosse de son revolver, prêt à dégainer.
Avec quelles intentions ?
Mystère.
Mais tout de même l’apparente preuve que tous les moyens seront bons pour mettre un terme à ce désordre qui selon Dédette Sans Dessus Dessous contraint « à serrer les fesses » le promeneur qui se hasarde, dès potron-minet, à traverser la place de la Comédie.
Les raisons de l’emballement « médiatique » ?
L’installation à Montpellier du nouveau « patron » de la police.
Qui proclame donc sa volonté de « reconquérir » le centre ville. « Le plan est dans ma tête, il est quasiment écrit. »
Une tête bien faite.
Une tête de flic.
Un dur à cuire.
Un intraitable passé par les rangs de l’armée.
Qui n’hésitera pas à « mettre les mains dans le cambouis ».
De lointaines similitudes avec les maréchaux soviétiques de la grande époque.
Ce dont témoigne l’amoncellement de médailles commémoratives sur un poitrail prêt à tous les sacrifices.
Un guerrier.
Qui parle vrai.
Du moins le pense-t-il.
Voilà donc que le centre ville va devenir infréquentable, en raison même de l’intempestive présence de redresseurs de torts.
La chasse aux SDF ivres et aux mineurs « isolés » va être lancée.
Pour le plus grande joie de Dédette Sans Dessus Dessous.
De leurs côtés, les anciens maoïstes prospèrent sur les décombres de leurs illusions perdues.