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6 septembre 2019

Tigres

moustique-tigre

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce fut une nuit d’angoisses.

La nuit du 4 au 5 septembre.

Angoisses consécutives à la déclaration de guerre.

Les Alliés d’un côté : l’ARS (Agence Régionale de Santé Occitanie), le Conseil Généreux de l’Hérault commandé par Kléber et l’EID Méditerranée  (Entente interdépartementale pour la démoustication).

L’Ennemi de l’autre : le moustique tigre.

Un ennemi sournois qui donc envahit nos contrées, copule et se reproduit dans le moindre point d’eau, la plus infime gouttelette qui point ne s’évapora au cours de l’été caniculaire.

Des cohortes de moustiques tigres constituées en une sorte de nouveau Viêt-Cong.

D’infâmes bestioles assaillant jour et nuit les Indigènes, les piquouillant et leur transférant des maladies aux noms quasiment poétiques : dengue, chikungunya, Zika…

Des maladies susceptibles de réduire ceux et celles qu’elles affectent à l’état de cadavres prématurés.

Donc la guerre.

Autant nécessaire que juste.

Conduite nuitamment par des troupes d’élite, équipées d’engins blindés et chargées d’exterminer cette terrible engeance originaire de la lointaine Asie.

De ces contrées où voilà près de soixante-dix ans les valeureuses armées franchouillardes affrontèrent celles du Viêt-Cong du côté de Diên Biên Phu (après y avoir expérimentées l’usage des bombes au napalm fournies, me semble-t-il, par nos chers et fidèles amis américains).

Mais j’en reviens à la nuit du 4 au 5 septembre 2019 et à la guerre a priori remportée par les troupes Alliées en moins de quatre heures.

Les premières bombes de pyréthrinoïde furent larguées dès potron-minet.

A quatre heures très précises.

Une attaque foudroyante mais ô combien efficace.

Un triomphe pour les troupes Alliées.

Lorsqu’aux alentours de neuf heures je m’extirpai (avec leur autorisation) du bunker où ces troupes m’avait confiné, j’eus alors l’opportunité de m’émervouiller devant le dantesque spectacle de l’empilement des millions de cadavres ennemis, les vrais morts comme ceux qui ne l’étaient pas encore (mais qui ne tarderaient plus à l’être), cadavres qui jonchaient l’étroite rue qui remonte jusqu’à l’avenue de la Mort Subite.

La France venait enfin de gagner une guerre.

Levant les yeux vers le ciel immaculé, je n’y découvris pas la moindre hirondelle, pas un seul martinet.

Relation de cause à effet ?

Je l’ignore.

Mais au cours de la nuit du cinq au six septembre, deux moustiques (tigres ?) s’en vinrent perturber mon sommeil. L’un deux succomba des suites de la gifle magistrale que je lui infligeai. L’autre a regagné un abri provisoire.

Ma guerre à moi n’en finit pas.

 

 

Pace e Salute

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