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27 août 2019

Exil 12

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Samedi 6 juillet

 

Le sublissime élan. Celui qui propulsera sur les routes belgofranchouillardes les forçats du Four de Transe. Des forçats précédés par des caravaniers venus des déserts où prolifèrent les marchands d’illusions. Depuis la place Sainte Catherine jusqu’aux Champs Elysées. Trois semaines d’efforts titanesques compensés par moult médicastreries légales et enrichies par quelques autres, concoctées celles-là dans le plus grand secret par des apprentis sorciers chichement rétribués sur les fonds secrets des Grands Manitous de l’industrie pharmaceutique. De leur côté, les foules franchouillardes agglutinées sur le bord des sentiers départementaux exigent en effet des triomphes tricolorisés afin de marseilliser en chœur le dimanche 28 juillet face à Foutriquet 1°, lequel aura au préalable enfilé sur les épaules d’un breton, d’un francomtois ou d’un picard de bonne et authentique souche le maillot ricardisé que ses sujets attendent depuis près de trente ans.

Chez les presque suisses, les orages ont scandé la première partie de la journée, celle qui succéda à mon réveil puis ma déjà rituelle visite dans l’antre de l’épicière (qui, de fait, est un épicier). Avec une allégresse stupéfiante, amplifiée de quelques grelaisons et de ventouillaisons tumultueuses. A peine réveillé, le bourg se rendormit illico. Le retour du soleil, qui intervient avant même l’heure du déjeuner, ne semble pas le sortir de sa torpeur. Hormis quelques comtoises qui se gavent d’une herbe si grasse que les mamelles de ces quadrupèdes engrangent de phénoménales quantités de lait, à l’état brut, ce qui constitue un défi aux lois de la production capitalistique. A l’heure du crépuscule, je m’en viendrai lire à ces bovidés tenus par les éleveurs dans une ignorance indigne quelques pages du « Capital ».

L’Est Républicain publie les résultats, lycée par lycée, de l’édition 2019 du baccalauréat. Ceux de l’académie de Besançon, bien entendu. Besançon ? Me reviennent en mémoire quelques-uns des vers qu’écrit Victor.

 

« Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, 
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, 
Et du premier consul, déjà, par maint endroit, 
Le front de l'empereur brisait le masque étroit. 
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, 
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole, 
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois 
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; 
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère, 
Abandonné de tous, excepté de sa mère, 
Et que son cou ployé comme un frêle roseau 
Fit faire en même temps sa bière et son berceau. 
Cet enfant que la vie effaçait de son livre, 
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre, 
C'est moi. »

 

(Foutre dieu, la France ! De Badinguet à Foutriquet 1° ! Rien n’a changé, ou si peu…)

 

Donc les résultats ? 77% de réussite sur ces anciennes terres espagnoles. Et un foutoir incommensurable, consécutif au mauvais vouloir de professeurs grévistes. La faute à un Ectoplasme, autrefois premier clairon au sein de la fanfare municipale de Vichy. Ci-devant Ministre de la Cultation progressive tout autant que rédhibitoire de ce qui fut voilà bien longtemps l’Education Nationale.

Un prodige, toutefois, au sein de ce chaos. Un certain Xavier G., né le 14 juillet 2014 et donc élève en grande section maternelle  en l’école Brigitte Lahaye de Pontarlier a obtenu d’emblée le précieux sésame, section S, mention TB. Une réussite exceptionnelle puisque le jeune Xavier n’avait évidemment pas été inscrit pour cet examen et qu’il n’y avait donc pas concouru.

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