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14 mars 2019

Béton et démocratie

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Un honorable empileur de dalles de béton émit le projet d’ériger sur la partie droite de l’avenue de la Mort Subite une résidence en lieu et place du garage qui avait interrompu ses activités durant l’automne 2018.

Une trentaine de logements répartis sur quatre ou cinq étages.

Ainsi que des places de parking.

En sous-sol.

Sur deux niveaux.

Donc des intentions louables dument approuvées par les services que pilote avec célérité l’Hercule des foires électorales, bourgmestre par intermittence de la ville de Montpellier et président de la Métropole.

Dès les premières semaines de l’an 2019, les superstructures de l’ancien garage furent rendues au néant.

Puis débuta ce qui prit tout d’abord les apparences d’un acte d’une grande banalité : creuser un trou.

Tâche confiée par l’honorable empileur de dalles de béton à une entreprise dont la dénomination sociale évoque le plus conséquent des aéroports parisiens.

Tâche ardue à laquelle s’attelèrent une dizaine de salariés (du moins je  suppose que tel est leur statut).

Assistés, les salariés, par une énorme excavatrice dont les impressionnantes gesticulations eurent tôt fait de transférer sur les plateaux d’une noria de poids lourds une terre joliment ocrée.

Le voisinage vibra durant deux ou trois semaines au rythme d’un ballet parfaitement orchestré.

(Y compris, dans ce voisinage, un autre garage, enchainé celui-là, qui profita de ces circonstances particulières pour se délivrer de quelques litres d’huile de vidange superflus…)

Les bétonnouilleurs bétonnouillèrent les fondations de l’immeuble où, selon les panneaux publicitaires ceignant le terrain dévolu au futur édifice vantant la beauté architecturale et le charme si particulier à l’environnement direct de l’avenue de la Mort Subite, les investisseurs étaient évidemment les bienvenus.

Et puis, d’un coup d’un seul, les travaux s’interrompirent.

L’énorme excavatrice prit ses cliques et ses claques, sans doute accompagnée par la dizaine de salariés très probablement affiliés à l’entreprise portant le même nom que le plus conséquent des aéroports parisiens.

Ne reste aujourd’hui qu’un trou et des murailles de béton confortées dans l’éventualité de leur possible renoncement par de solides poutres taillées (très probablement…) dans les bois les plus nobles et assistés dans leur noble mission par des monceaux de terre réintroduits dans le trou dans les heures qui précédèrent l’interruption du chantier.

Un trou reconvertible en piscine ?

La découverte tardive de l’existence dans les profondeurs du sous-sol (pas si profondes que cela) d’une nappe phréatique semble expliquer le départ furtif de l’empileur de dalles de béton et de ses obligés.

Puisqu’il semble bel et bien que l’existence de cette nappe avait été négligée ou considérée comme maitrisable par les initiateurs du projet.

Dans les alentours de l’avenue de la Mort Subite, la rumeur court.

Elle en devient même plurielle.

D’autant mieux que personne ne communique.

Ni l’empileur de dalles de béton.

Ni la Mairie de Montpellier qui avait pourtant accordé un permis de construire à l’empileur de dalles de béton.

Les passants passent et s’interrogent.

La rumeur (plurielle) cavale.

Des fantômes venus d’on ne sait où conciliabulent dans l’enceinte malodorante d’une cabane de chantier.

Les effets secondaires de l’incompétence et du laisser-aller produisent leurs premiers effets délétères.

Le restaurant si sympathique, riverain présumable de la luxueuse résidence en devenir, ce restaurant-là a été contraint, par décision de l’Hercule des foires électorales, de fermer ses portes.

Fragilisé par le creusement du trou, l’établissement menace ruine.

Le trou au fond duquel les eaux si joliment translucides de la nappe phréatique prennent leurs aises (mais qui subissent de polluantes agressions liées, entre autres, à l’intensité de la circulation des véhicules à moteur).

La rue perpendiculaire à l’avenue de la Mort subite semble se préparer au pire.

Les épisodes suivants s’écriront sans aucun doute au cours des prochaines semaines.

Reste d’ores et déjà à poser les questions qui fâchent :

-      pourquoi cette ignorance, tant du côté de l’empileur de dalles de béton que du Maire de Montpellier, de la nappe phréatique ?

-      pourquoi l’absence d’informations destinées à des riverains qui ont pourtant à subir les nuisances relatives à l’ouverture de ce chantier ?

-      quel sens donner à l’apparente connivence entre le prétendu bâtisseur et le bourgmestre de la cité ?

La propagande pilotée par les communicants du Grand Métropolitain (communicants rétribués sur des deniers publics) présente un visage univoque et mensonger des réalités montpelliéraines.

Ce qui se passe actuellement avenue de la Mort Subite agit comme un révélateur des graves dysfonctionnements qui émergent du côté de celui qui se fit élire en promettant de conduire une politique désentravée des pratiques de l’autrefois.

Nous côtoyons déjà le pire.

 

A Voce Rivolta !

-       

 

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