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17 janvier 2018

Georges

expo-georges-marchais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A nos actes manqués » chantait Goldman…

Un acte manqué que ne vois aucune raison de ne pas me pardonner.

Qu’aurais-je appris lors de la visite de cette exposition qui traita, à la marge, c’est vrai, de ma propre histoire ?

Une exposition que Pierre, fils de Paul, et ses amis consacrèrent à Georges.

Paris.

Dans ce que les communistes n’appellent plus le CC (autrement dit le Comité Central) ni même « Fabien », mais l’espace Oscar Niemeyer.

Je n’explique rien.

Vous êtes un tantinet curieux ?

Alors, cherchez, enquêtez.

Ce lieu a perdu beaucoup de son mystère.

Pierre, fils de Paul, et ses amis y réintroduisirent le temps de cette expo le fantôme de Georges.

Georges Marchais.

Secrétaire général du PCF de 1972 à 1994.

Et accessoirement candidat à l’élection présidentielle de 1981.

(Une candidature qui conduisit Pierre Juquin à m’embaucher, dès 1978, au sein de l’équipe des propagandistes chargés d’animer la campagne…)

Georges me fut toujours un étranger, quelqu’un que je n’ai jamais eu envie de fréquenter, quelqu’un que je fus dans l’obligation de subir mais qui n’appartenait pas à mon univers politique.

En dépit de l’appartenance.

En ces temps-là, j’ai accompli ma mission.

Dans l’ombre.

Pèlerin, mercenaire, missionnaire.

Essayant de faire fonctionner une machinerie qui déjà perdait plus d’adhérents qu’elle n’en gagnait.

Ce « peuple » communiste déjà en souffrance.

Qui ne fut que spectateur de la campagne de 1981.

Réquisitionné pour remplir les travées des stades ou des chapiteaux, là où Georges prononçait des discours de victoire.

Ce « peuple » qui ne croyait déjà plus en la victoire.

Ecrire ?

A quoi bon ?

Subsistent des traces qui racontent une autre histoire que celle que s’approprièrent lors de la dite exposition « Paris Match » et « Charlie Hebdo » (entre autres).

Les échanges entre les quelques ceux qui furent les instigateurs de la tentative, vite avortée, de « Rénovation ».

Les traîtres, les renégats.

Les « Juquinistes ».

Georges.

Du STO au bilan globalement positif.

Tous les rendez-vous manqués.

Dont je doute qu’ils aient été ne serait-ce qu’évoqués lors de cette exposition qui me semble avoir été conçue comme une tentative d’occuper un terrain que s’est approprié le camarade Santerre.

Procès d’intention ?

Instruit par le renégat que je fus, que je reste ?

(Si, je laisse une trace, une sorte de roman intitulé « L’Apostat » dont les feuillets s’empilent dans mes archives, entremêlés aux notes que j’échangeais au milieu des années 80 avec Jean Vilanova, mon ami, mon frère.)

Georges.

Une anomalie historique.

L’ultime lien avec le socialisme que se prétendit historique.

Souvenirs d’un voyage de Georges à Moscou.

Mourousi.

L’interview au journal de 13 heures.

Le soutien exprimé aux camarades soviétiques au lendemain de l’intervention de l’Armée Rouge en Afghanistan.

Souvenirs…

L’exposition s’est arrêtée le 15 janvier.

Il est donc temps que je m’arrête.

Sur un constat.

Le bilan de cet homme-là fut loin d’être globalement positif.

 

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