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6 décembre 2017

Toussaint

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Une Toussaint hors saison.

Deux morts d’un coup.

Un Immortel et une Star.

Deux cercueils.

Le premier à ma droite.

Celui de Jeannot Figaro-ci, Figaro-là.

Le second à ma perpendiculaire inférieure.

Celui de Johny.

Je sais : il est malséant de rire de la mort.

Mais tout de même, lorsque la mort envahit à ce point les espaces familiers, lorsqu’elle ne vous concède plus d’autre choix que de verser à votre tour des larmes crocodilesques, vous vous cherchez un refuge, un abri provisoire, non ?

Surtout, oui, surtout, lorsque vous n’entreteniez aucune relation avec l’un et l’autre des deux cadavres.

Ni affective ni intellectuelle ni morale.

Ni de quelque ordre que ce soit.

Deux étrangers.

Deux étrangers à votre monde à vous.

Et tout particulièrement Jeannot Figaro-ci, Figaro-là.

(Dont je me souviens que le Canard avait relevé, voici trois ou quatre ans, la bassesse des propos homophobes que l’Editorialiste avait proféré à l’encontre de Dominique Fernandez, écrivain infiniment plus flamboyant que ne le fut l’enfant adoptif de la famille Dassault.)

Ce qui me navre, c’est l’étrange capacité que manifestent tant d’hommes et de femmes apparemment sensés à s’agenouiller devant des dépouilles à peine refroidies et à greffer d’insipides commentaires à ceux qu’énoncent les grands de notre tout petit monde.

La tristesse que fait naître le deuil est une affaire privée.

Son étalage sur la place publique relève de l’obscénité.

Quant à la canonisation des deux cadavres de ce jour, elle est peut-être prématurée.

Surtout pour ce que concerne Jeannot Figaro-ci, Figaro-là.

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