Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
7 juillet 2017

Mythes

bigstock-pantheon-paris-38960806

 

 

 

 

 

 

 

Etrange pays dont certains des plus brillants esprits n’ont de cesse de fabriquer des Héros qui incarnent les plus subliminales des vertus franchouillardes.

Simone, par exemple.

Dont quelques-unes des actions méritent en effet d’être rappelées à la mémoire d’un peuple qui se complait dans l’amnésie.

La déportée.

Si jeune encore.

Puis la ministre, celle de l’interruption volontaire de grossesse, confrontée alors à ses propres amis politiques.

Puis la présidente du parlement européen.

La combattante de belles et grandes causes.

Mais hasardez-vous à rappeler que pour qu’ait été adoptée la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, encore fallut-il que durant des dizaines d’années des milliers et des milliers femmes aient mené combat contre la machinerie étatique et ses sbires, contre les génuflexionnistes, contre les médicastres mâles, et vous voilà accusé d’iconoclastie.

Des milliers et des milliers de femmes pour la plupart anonymes et qui n’ont donc pas leur place dans les livres d’histoire.

Tant il est vrai que ceux qui l’écrivent, cette histoire, n’exaltent que les Héros d’exception, ces Héros qui changèrent le monde.

Dont Simone.

Interrogez-vous à haute voix sur le positionnement de la même Simone lors du récent débat sur le mariage pour tous et hasardez-vous à rappeler le discret soutien qu’elle apporta à ceux qui manifestèrent contre l’adoption de la loi sur ce mariage.

Vous n’êtes dès lors qu’un salaud, une ordure, un profanateur, un traître à la patrie reconnaissante.

En effet, le Héros est un personnage lisse, irréprochable, donc nécessaire à l’élaboration du mythe.

Ce que je conteste.

A mes yeux, Simone ne pourrait atteindre au mythe qu’à partir de l’instant où elle existerait dans sa dimension humaine, avec ses contradictions, ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts.

Ce que refusent, ce que récusent tous les thuriféraires de la Raie Publique et les Pleureuses Officielles, excroissances hystériques des sectes féministes empressées d’oublier ce que furent les combats des « avortées » des années 50 et 60 de l’autre siècle.

 

A l’opposé, Loulou.

Ici, à Montpellier.

Adulé par d’autres élites.

Médiatiques, celles-là.

Quoique politiques pour quelques-unes d’entre elles.

Embaumé par les génuflexionnistes lors d’obsèques qui rassemblèrent les multitudes des redevables derrière lesquelles s’agglutinèrent les foules immenses des foutreballistes, puisque Loulou, bénéficiaire unique (ou presque ?) de la taxe pour la collecte des ordures ménagères, disposa de l’argent nécessaire à l’entretien d’une troupe de danseuses légères évoluant sur la verte pelouse du stade de la Mosson.

« Ferme ta gueule, vieux con ! Ne salis pas la mémoire du bienfaiteur, de l’homme que nous avons tant aimé. »

Ainsi s’expriment dans la France macronisée les idolâtres.

Donc j’oublie.

J’oublie que Loulou devint riche, très riche, grâce aux taxes versées par les contribuables.

J’oublie que les danseuses légères perçoivent de conséquents émoluments qui proviennent de ces taxes que la puissance publique collecte puis qu’elle reverse à un entrepreneur privé.

J’oublie tout.

J’efface de ma mémoire tout ce qui est susceptible d’abîmer, de ternir les mythes.

Des plus prometteurs jusqu’aux plus vulgaires.

 

Pace e Saute !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité