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12 juin 2017

Sieste

big

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«LE TSUNAMI

MACRON »

En une de la Bayletterie.

Bayletterie acquise ce matin afin de m’informer sur les résultats du scrutin auquel je n’ai pas participé.

Bayletterie difficile à feuilleter : l’usage du seul bras droit m’oblige à des gymnastiques incongrues (lesquelles parurent amuser la dame installée à la table voisine de celle où je me livrais à ces périlleux exercices).

« Les cons ! » m’étais-je exclamé à l’instant où je tendais au buraliste les deux pièces – celle d’un euro et celle de dix centimes – correspondant au prix de vente du quotidien que quasiment personne ne lit (sauf cet aimable vieillard qui, chaque matin, appuyé au bar, compulse la liste parfois très conséquente des avis de décès).

Dès que j’eus consommé mon premier petit noir, je compris à quel point mon outrance initiale était injustifiée.

A l’heure de la sieste, je lui substitue volontiers d’autres vocables.

« Larbins ! »

« Laquais ! »

« Ilotes ! »

Vocables qui ne me satisfont pas.

Mais je suis pressé.

Pressé de dormir.

M’immerger dans l’oubli.

M’interdire la vision de l’affligeant spectacle de la bassesse, de la soumission, des mensonges éhontés, des immondes tricheries, de la manipulation des consciences.

Dont la Bayletterie n’est, somme toute, que le reflet.

Me réjouir en découvrant que, pour une fois, j’appartiens au camp des vainqueurs.

Le camp de celles et ceux qui refusent de cautionner ce système totalement vérolé qui nous conduit à marche forcée à la catastrophe.

Chacun et chacune avec ses modalités, ses visions particulières.

Mais objectivement les plus forts.

51,3 % selon la Bayletterie.

(Auxquels il faut ajouter celles et ceux qui disposent du droit de voter mais ne se sont pas faits inscrire sur les listes électorales, près de 12 millions selon certaines estimations !)

Ce qui ressort de ce scrutin foutraque, c’est que le système est à l’agonie.

Foutriquet 1° n’atteindra pas au terme du mandat qui vient de lui être confié.

Demain, dans deux mois, dans deux ans, les vainqueurs occuperont les pelouses de l’Elysée, envahiront les travées de l’Assemblée Nationale, urineront au creux des faïences blêmes que le palais du Luxembourg réservait d’ordinaire aux Cacochymes Finissants.

Puisqu’il faudra bien en passer par là.

Des foules désentravées entonneront en chœur les chansons révolutionnaires que les canailles gouvernantes moquaient en leurs fades oraisons.

Des mots dont l’usage est banni depuis des lustres par les Maîtres du Monde fleuriront alors sur les lèvres des belles jeunesses.

Il y sera question du temps des cerises, de ce passé dont il serait peut-être sain de faire table rase.

Dans des zoos ouverts pour cette circonstance, les petits enfants jetteront miettes de pain et cacahuètes aux Arnaud, Bolloré et consorts, enfermés derrière les grilles de cages mises aux normes des HLM des banlieues.

Foutriquet 1° pataugera dans l’étang réservé aux flamants roses, parmi roseaux et nénuphars.

L’avis de décès du système sera publié en une du Figaro et du Monde.

Le camarade Santerre vivra une paisible retraite à Caracas.

Le cadavre de la Bête Immonde sera jeté dans la fosse commune.

Je sieste.

Je rêve.

Vieillard bienheureux, à l’épaule gauche désarticulée, mais submergé par un fatras de rêves.

 

A Voce Rivolta !

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