Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
31 mai 2017

Veaux et moutons

troupeau-moutons

 

 

 

 

 

 

 

Je suis inquiet.

Pour moi-même, vieillard indigent contraint chaque matin d’évoluer parmi des troupeaux de veaux et de moutons, de sentir à mes trousses des hordes de loups, d’entrevoir l’ombre des vautours.

Le pays qui fut celui des Lumières atteint au stade ultime de la régression, confirmant ainsi l’appréciation que porta sur lui, voilà bientôt cinquante ans, le Général aux bras si longs.

Un Peuple qui capitule et qui se réfugie dans les faux-fuyants.

Les Puissants lui façonnèrent un Monarque convenable, supportable, adaptable à une fonction certes dérisoire, mais ô combien nécessaire au bon fonctionnement de la Machinerie Etatique.

Il l’adouba.

Mais pour que la Machine soit en mesure de fonctionner selon les critères exclusifs définis par les Puissants, le Roitelet doit désormais disposer d’un nombre suffisant de soutiers.

Soit donc, et dans le langage épuré des Médiatouilleurs, des députés.

Pour ce faire, le Roitelet a, sur les instigations de ses Maîtres, fabriqué un parti qui se prétend politique.

Un parti, qui de fait, ignore tout de la politique et dont la seule perspective sera d’obéir au doigt et à l’œil aux consignes édictées par le Monarque, lequel Monarque les aura lui-même reçues des Banquouilleurs et des Médéfieux qui sont ses parrains.

« La Raie Publique en marche arrière ».

Une réinvention du passé qui s’inspire de Badinguet, du général Boulanger, du maréchal Pétain et de tant d’autres, figures quasiment éternelles d’une France elle-même quasiment éternelle.

Une réinvention à laquelle veaux et moutons souscrivent, à laquelle ils applaudissent.

Ce qui vaut aux plus rusés, aux plus malins, aux plus roublards d’entre eux, l’espoir d’atteindre au pinacle.

La bourbonnisation.

Une sinécure d’une durée de cinq ans assortie de conséquents avantages.

Tant il est vrai que le rideau de fumée que propagent le Roitelet et le Béarniais, son ministre des injustices flagrantes, n’a d’autre fonction que de faire oublier à la multitude des veaux et des moutons de base que tout restera comme avant.

Tout s’inscrit en effet dans le Spectacle.

La mise en scène est affligeante.

Mais le Troupeau a été longuement préparé à suivre ses Bergers.

Veaux et moutons feignent encore de croire que la démocratie consiste à introduire dans une urne « le » bulletin conforme qui les protègera contre les tumultes, les tempêtes, les ouragans.

Une assurance à bon compte, en somme.

La Raie Publique en marche arrière ne les inquiète pas, eux qui sont prêts à se satisfaire, pour leur pitance quotidienne, d’une poignée d’orties.

Et la Gauche ?

Celle qui si longtemps a nourri mon imaginaire ?

Son cadavre se décompose à une vitesse qui me sidère.

Les Solférinistes, au terme de moult désertions, font rang autour du Roitelet dont ils espèrent recevoir bénédiction et prébendes.

Les autres, ceux qui privilégièrent les intérêts de leur parti mais qui finirent par ignorer jusqu’au sens commun du mot socialisme, ceux-là vont de cimetière et cimetière saluer les dépouilles des derniers gardiens du Temple décédés de maux contre lesquels il n’existe aucun remède.

Et les Insoumis me direz-vous ?

Les Insoumis ?

Ils vouent un culte infantile à leur Guide Suprême, le camarade Santerre, lequel vient d’opérer un spectaculaire transfert dans la cité phocéenne, transfert qui eut l’heur de réjouir le sieur Gaudin.

Le camarade Santerre aborde à l’âge qui est celui où l’on se revendique pour soi-même une sinécure acquise sans qu’il soit nécessaire de s’épuiser dans de sordides combats.

L’Insoumis, par exigence morale plus que par posture politique, est un individu qui réfute toute nécessité d’être accompagné, fusse au cœur de ses ténèbres, par un Guide Suprême.

Mais dans la société des veaux et des moutons, cela relève de la gageure.

De maigres cortèges accompagnent de vieux camarades jusqu’à leur dernière demeure.

Œillets rouges.

Afin de respecter les traditions.

Tout est conformisme, n’est-ce pas ?

 

 

Sur les terres qui furent celles de l’Imperator, l’ancien laudateur de Mao, voilà que l’une des Phiphillettes, candidate de « La Raie Publique en marche arrière » pour ce scrutin de la régression programmée, oui, voilà que le nom de cette candidate est jeté en pâture à une opinion publique dont je redis qu’elle est essentiellement composée de veaux et de moutons.

Une femme qui depuis trois ans œuvre pour le Bien Public, aux côtés de Celui qui durant vingt ans se contraignit au silence avant que d’atteindre à son pinacle à lui.

La Fée Carabosse, celle qui avec une infinie patience ravaude les quartiers déchirés d’une cité laissée à l’abandon par celles et ceux qui les avaient précédés.

 le Baron de Machinchose et donc cette femme exemplaire, bourbonnisable en ces temps d’achèvement du politique (et donc de la démocratie), doivent aujourd’hui faire face au mensonge et à la calomnie..

Les juges n’ont-ils donc rien d’autre à faire que de persécuter cette Missionnaire dont les positions se nourrissent, avec une belle constance, de la pensée de son Mentor ?

Un homme, le Mentor, lui-même en tout point admirable.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité