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27 avril 2017

Blanc bonnet et bonnet blanc

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Mais oui, bien sûr !

Il n’est rien de plus urgent que de dresser un barrage face à la déferlante fasciste, d’agglomérer nos corps virtuels en une masse compacte devant les eaux boueuses qui défigurent la si belle France que symbolise de si belle manière l’Avorton.

Je t’entends.

Puisque malgré mes septante et cinq ans, je ne suis pas encore totalement sourd.

J’ouïs ton émouvante supplique.

Si peu différente de celle que d’autres entonnèrent voilà quinze ans.

Les mêmes mots.

Ceux d’un rituel pseudo républicain, alors que la plupart de celles et ceux qui s’y réfèrent n’ont qu’une très vague idée de ce qu’ils appellent « République ».

Si vague, si imprécise, si incertaine, si fluctuante, tellement marquée du sceau de l’idéologie dominante que, pour une fois, je préférerais être effectivement sourd.

Car enfin, pourquoi et comment toi, moi, et tous les autres en sommes nous rendus à tourner le dos à l’affligeant spectacle que propose notre soi-disant démocratie ?

Je ne thèsouillerai pas.

Ni le cœur ni l’envie de me livrer à un exercice qui n’est plus de mon âge.

Juste quelques coups de gueule.

Que tu refuseras sans aucun doute d’entendre.

Mais je me lâche.

Nous en sommes là parce que d’autres nous on conduits là.

Nous.

Le Grand Troupeau.

Veaux ou moutons, selon l’approche des uns ou des autres.

Ceux qui nous ont conduits là ?

Les Médéfieux, les Banquouilleurs, les Affairistes, les idéologues du néolibéralisme, les Médiatouilleurs, c’est quasiment trop évident.

Mais aussi leurs larbins, leurs affidés, reîtres et séides qui n’eurent même pas besoin d’être sollicités pour se mettre à leur service.

J’inclus dans tous ceux là les sinistres individus qui se préparent à quitter les fonctions pour lesquelles ils étaient censés servir le Peuple, leur Souverain, mais où ils ont choisi, dès leur entrée en fonction, d’obéir aux exigences des Maîtres du Monde.

Tu as peut-être oublié mais le Peuple, Lui, qui est toujours Souverain, ce Peuple-là se souvient.

Il se souvient des mensonges, des trahisons, des forfaitures.

A sa façon, il a pris conscience que la clique des Malfaisants s’était fixé comme objectif premier, comme objectif prioritaire de le priver de sa Souveraineté.

Aujourd’hui, il se venge des mensonges, des trahisons, des forfaitures.

De la pire des façons.

Sans aucun doute.

Mais il ne dispose d’aucun autre instrument : la seringue à diffusion de la peste brune.

Sauf que nul ne lui a enseigné que cette peste était susceptible, elle aussi, de servir les intérêts exclusifs de l’ennemi commun, le tien, le mien, l’ennemi de nous tous (si je fais abstraction de la caste des Puissants), le Capitalisme.

Et que le Capitalisme dispose d’un atout majeur : l’exercice du contrôle des deux camps qui revendiquent tant pour l’Avorton que pour la Gorgone l’accession au trône de Roi (ou Reine) de la Raie Publique.

Le stade de l’infamie est en effet atteint.

Prétendre, comme tu le fais dans ta supplique, qu’il n’existerait plus d’autre recours que de confier les rênes du Pouvoir à l’Avorton confine à l’aveuglement.

L’une et l’autre sont sous contrôle.

Deux pièces d’une même et unique machinerie.

La machinerie étatique.

Deux rouages d’un système totalitaire.

L’une héritière de l’antédiluvienne extrême-droite franchouillarde.

L’autre, la Baudruche, formatée par cette machinerie étatique.

Celle-là même qui, pour l’instant, a les faveurs des prélats de l’église capitaliste.

Laquelle prêche, tant que cela lui est encore possible, pour un totalitarisme « soft », c’est-à-dire pour un totalitarisme accepté par celles et ceux qui en seront, qui en sont déjà les uniques victimes.

Mais qui demain s’accommodera d’un totalitarisme « dur » si les situations politique et sociale l’exigent.

Choisir entre l’Avorton et la Gorgone, c’est se résigner par avance, c’est accepter de s’enfermer dans la nasse et donc se priver d’avenir.

C’est bel et bien « abdiquer ».

En se donnant l’illusion d’empêcher le pire, alors même que l’Avorton et la Gorgone sont deux éléments complémentaires d’un même et seul système, celui qui a reçu pour mission de préserver les intérêts exclusifs du Capitalisme.

Soit donc le pire du pire.

L’Avorton et la Gorgone furent nourris aux mêmes mamelles.

Leurs réseaux sont parallèles, se confondent parfois.

Il advient même qu’il existe déjà des passerelles entre Elle et Lui.

Non, je n’invente rien.

Dans l’édition du 25 avril du quotidien de référence, j’ai trouvé cette édifiante information. Un certain C. PI. raconte : « Dimanche soir, Emmanuel Macron a fêté sa première place à la brasserie parisienne La Rotonde, entouré de Jacques Attali, Stéphane Bern… »

Stéphane Bern ?

Ce nom ne t’est pas inconnu.

Tu appartiens à cette génération d’hommes et de femmes de « gauche » qui, de préférence, écoutent la radio de service public.

C’est vrai, Stéphane Bern en fut un amuseur attitré.

Mais connais-tu les autres facettes du personnage ?

L’ancien militant de la NAR (Nouvelle Action Royaliste Française) ?

L’ami d’une kyrielle de maurassiens ?

Etrange, non.

Je n’insiste pas.

Te convaincre n’est plus de mon ressort.

« Bonnet blanc et blanc bonnet », l’expression est étrangère à ta culture.

Le 7 mai, tu soulageras ta conscience en introduisant dans l’urne un bulletin portant le nom de l’Avorton.

Lequel Avorton est d’ores-et-déjà élu, les Médiatouilleurs s’étant mis, sur ordre de leurs Maîtres et Financeurs, à son service.

L’Autre, la Gorgone, son tour viendra plus tard.

Dans cinq ans peut-être, lorsque l’Avorton aura administré la preuve qu’il est bel et bien le Valet des Banquouilleurs et des Médéfieux, lorsque la Raie Publique s’exhibera comme un cloaque immonde et qu’il ne restera alors plus d’autre recours que de passer du totalitarisme « soft » au totalitarisme « dur ».

Sans que le Peuple Souverain ait alors ne serait-ce que « son mot à dire ».

Que j’ai ou non survécu à cette ignominie.

 

A Voce Rivolta !

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