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24 mars 2017

Coup d'état permanent

La gauche bouge

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Solférinistes intermédiaires, celles et ceux qui ne sont pas encore entrés dans la carrière mais rêvent toujours d’accéder à de modestes sinécures, font entendre d’étranges et douloureux sanglots.

Les trahisons se succèdent.

Passe encore lorsqu’il s’agit de trahisons perpétrées par des seconds couteaux à la très relative notoriété.

Ces foutriquets désertent l’inconfortable chenil et s’en vont chercher refuge dans les sous-sols de la Banque, là où le brouet contient quelques os à ronger.

Des os sans moelle, mais chez ces ambitieux contrariés, il advient que l’on sache se contenter de peu.

Mais que le Comte d’Evry et l’Adjoint Périphérique en Dassaulteries ordinaires fassent connaître leur ralliement à la cause de l’Enfant Chéri de la Finance, voilà qui outrepasse leur entendement.

Benoît est dans la panade.

J’ose la trivialité : Benoît est dans la merde.

Jusqu’au cou, voire même un peu plus haut.

Entendons-nous bien : le gentil Benoît ne m’est pas antipathique.

Mais l’observation objective de la situation conduit inéluctablement à la formulation d’un tel constat.

Non que les soutiens des Solférinistes lui soient nécessaires pour continuer à jouer sur le devant de la scène.

(Il m’advient même de penser que ces soutiens pourraient lui nuire…)

Mais les effets délétères de la solitude liés aux conséquences perverses de l’abandon risquent d’induire chez l’électeur très moyen l’idée que le gentil Benoît ne peut évidemment pas se trouver en même temps au four et au moulin.

Ses supporters en ont conscience.
D’où sanglots, plaintes et gémissements sur les tonalités les plus diverses.

Le tout assorti de quelques cris d’indignation.

« Les salauds ! »

Sauf que les traîtres sont des salauds depuis des temps quasiment immémoriaux.

Depuis 1985, très exactement.

Quand une clique d’Enarchiants lança une OPA sur la vieille maison socialiste.

Des sans foi ni loi.

De probables canailles avides de pouvoir et déterminées à éradiquer le peu qu’il restait des désirs de socialisme au sein du parti laissé exsangue par Guy Mollet.

Un penseur formaté par la machinerie étatique : celui qui signa du pseudo « Trans » sa contribution à l’opuscule qui s’en vint occuper sa modeste mais fort utile place dans l’offensive idéologique contre cette gauche déjà mise à mal par les reniements mitterrandiens.

Mais aussi un futur soudard, marchand d’armes émérite, ami d’ignobles et sanguinaires tyrans (et qui en cinq ans aura éteint une à une les Lumières qui rayonnaient autrefois depuis ce pays où je ne naquis que par hasard).

Quelques spadassins.

Et donc l’opuscule : « La gauche bouge ».

Publié en 1985.

La trahison ne date donc pas des premiers jours de ce printemps pluvieux sur les terres languedociennes.

Elle est une constante chez ces voyous qui eurent l’infâme culot de clamer leur foi dans le socialisme alors qu’ils furent et restèrent jusqu’à ce jour des suppôts du capitalisme, des valets des Médéfieux.

Comme l’écrivit Tonton voilà un peu plus de cinquante ans : le coup d’état est permanent.

 

 

Je note que le capital immobilier du camarade Santerre n’est pas négligeable.

Ce qui est son droit.

N’est-il pas légitime, dans une société capitaliste, de tirer profit des avantages qu’offre le capitalisme, y compris en faveur de ceux qui prétendent le combattre ?

J’avoue toutefois la nostalgie qui m’effleure aussitôt après la rédaction de la phrase précédente.

La nostalgie d’un temps où les députés communistes que je fréquentais alors vivaient modestement.

Dans des HLM.

Comme des gens ordinaires.

Des députés dont le trésorier de leur parti « captait » une part importante des indemnités que leur versait l’Etat.

Un parti qui jugeait indécent de laisser « ses » élus disposer de revenus de « bourgeois ».

 

 

Faites sonner le tocsin.

Dans l’éventualité où le Commis des Banquiers serait élu Roi de la Raie Publique, le Grand Métropolitain d’ici, Baron de Machinchose et manieur inconséquent de l’équerre et du compas, n’acceptera d’endosser qu’une seule mais ô combien majeure responsabilité : celle dans laquelle se singularisa un certain Jules Moch.

Chef des Argousins !

Place Beau Veau !

Ce mec est plus que dangereux.

Rastignac aux ambitions longtemps contenues par l’Imperator qui le confina dans des rôles très secondaires, le voilà qui exige, pour prix de son ralliement au Nouveau Lecanuet, d’endosser l’uniforme des Matraqueurs dévoués à la bonne et belle cause du capitalisme triomphant.

Faites sonner le tocsin, vous dis-je !

Mieux vaut prévenir que guérir.

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