Pour de rire

C’est donc une Farce au goût fort amer.

Le public exprime son dégoût.

« Le Forcené de la Sarthe », comme l’appelait Libé en son édition de ce récent jeudi.

C’est vrai.

Celui qui gesticule et aboie sur le devant de la scène.

Ce châtelain âpre au gain, à tel point qu’il contraignit femme et lardons à l’accomplissement de tâches indignes.

(Quatre Télémaque et une Télémaquette, les lardons….)

L’arbre qui cache la forêt.

La forêt du désenchantement.

Où des Petits Poucets, sur des sentiers sinueux, sèment de rares cailloux.

Au cas où.

Un égarement.

Une perdaison.

Le Grand Loup.

Moins pire cependant que la Bête Immonde.

Alors que confortablement installées dans les loges, les Aristocraties Récessives jubilent.

Champagne et petits fours, caviar et foie gras.

Ripailles.

Partouzes.

Combien sont-ils à arpenter la scène que les Médéfieux firent ériger à la périphérie de la cité ?

Ceux-là qui désespèrent le Peuple.

Les Candidats.

Qui n’ont aucune idée sur l’art et la manière de sauver le Peuple et la Nation d’un imminent désastre.

Qui font semblant.

Qui, au mieux, sauvent les apparences.

Des mânes de Jaurès à celles de De Gaulle.

Selon que l’on se situe côté senestre ou côté dextre, côté cour ou côté jardin.

Quelques pitreries.

Gifles et coups de pied au cul.

Bastonnades.

Pour de rire.

Les apparences, disais-je.

L’illusion du pouvoir.

Alors que le pouvoir, il suffit de regarder vers le haut, vers les loges où s’empiffrent Médéfieux, Banquouilleurs et Affairistes, pour comprendre qu’il est dans de bonnes mains.

Des mains qui ne répugneront à serrer celles que tendra vers eux la Bête Immonde.

Voter, c’est cautionner cette affligeante Farce.

C’est concéder au système le temps nécessaire à l’organisation de sa propre survie.

C’est accepter le joug.

C’est refuser de voir le dépérissement irrévocable de la démocratie.

C’est regarder faner les dernières roses.

Ubu ne sera pas Roi en mai prochain.