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3 février 2017

Beau sang vermillon

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(IMAGE NON CONTRACTUELLE ET SANS AUCUNE VERTU PUBLICITAIRE)

 

L’odieux attentat…

Perpétré contre moi-même et à l’insu de mon plein gré ce vendredi 3 février à 7h47 très précisément…

Dans la minuscule salle de bain, là où je me livre à mes matutinales ablutions…

Face au miroir censé combler ma solitude en me renvoyant de moi-même un reflet que, parfois, je souhaiterais infidèle.

Je venais de m’enduire les joues et le cou d’un gel de rasage (peaux sensibles) de marque Nivea…

Une couche de deux à trois millimètres d’épaisseur, y compris sous les deux narines (narines à l’intérieur desquelles je remarquai l’incongrue présence d’une poilaison hétéroclite)…

Ma main droite se saisit ensuite du rasoir Gillette trois lames qu’elle positionna sur la partie supérieure de ma joue gauche…

C’est alors qu’Il se rua sur moi…

Un hurlement muet…

« Mémé Lenchon Akbar ! »

Je fus tétanisé.

Sa main gauche s’empara du rasoir, le brandit puis me taillada l’arrondi de la narine droite d’où jaillirent des flots incontrôlables d’un beau sang vermillon.

Un ricanement, toujours muet.

Le rasoir une seconde fois brandi.

Un second hurlement muet.

« Mémé Lenchon Akbar ! »

Puis mon assaillant disparut.

Comment ?

Je l’ignore : la vue du sang me répugne à un point tel que je m’étais évanoui.

Lorsque je repris connaissance, le réveil de la minuscule salle de bain indiquait 7h54.

Deux à trois litres de mon beau sang vermillon imbibaient la laine blanche du tapis sur lequel mes orteils folâtrent d’ordinaire durant mes ablutions.

Rampant sur le sol, je parvins à m’extraire de la pièce de mes immersions biquotidiennes.

A 8h02, j’atteignais le combiné téléphonique et pus enfin entrer en contact avec les secours.

Lesquels firent leur entrée dans l’appartement à 9h23.

Tout cela et tout ce qui s’en suivit vous fut ensuite narré de minute en minute par une équipe de journalistes déontologiquement irréprochables.

Sur les ondes de radio Castanet de Bas en Haut, dernière délocalisation du groupe Radio France.

Une couleur, la bleue, susceptible de s’harmoniser avec le vermillon qui caractérise ce sang qui non seulement imprégna le tapis de, mais aussi le plancher reliant la salle de bain à la bibliothèque (sur le troisième rayon de laquelle est entreposé le combiné téléphonique).

Pour peu qu’on les sépare, la bleue et la       rouge, d’une jolie frange d’un blanc immaculable.

J’exprime ma gratitude à toutes celles et tous ceux qui, depuis le milieu de la matinée, me transmettent des messages de soutien, m’expriment leur affection et leurs fraternelles pensées.

François et Nanard, entre autres.

Allongé sur ma litière, je libelle cette chroniquouillette en abusant, je le sais, du trop peu d’énergie dont je dispose encore.

Je veux simplement rappeler que je suis tout particulièrement fier d’appartenir à cette belle communauté des Franchouillards.

Vive la Raie Publique !

Vive la France !

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